Le chef du Parti conservateur unifié, Jason Kenney, s'est adressé aux partisans à Calgary mardi soir après avoir remporté un gouvernement majoritaire en Alberta. (Chris Wattie/Reuters)

L’Alberta vote à droite sur fond de crise pétrolière et de colère populaire

Mardi, jour d’élections en Alberta, la vague bleue conservatrice de Jason Kenney à remplacé la vague orange sociale-démocrate d’il y a quatre ans.

Le chef du Parti conservateur uni, Jason Kenney, salue ses partisans réunis à son quartier général électoral à Calgary après sa victoire aux élections du 16 avril 2019. Photo : Reuters/Chris Wattie

Selon les analystes, il s’agit du vote de la colère contre le manque d’emplois, contre le dérapage de l’économie pétrolière et contre les opposants aux pipelines, notamment au Québec.

Si l’Alberta semblait impatiente de retrouver ses couleurs conservatrices, le futur premier ministre avait hâte devant ses supporteurs de concrétiser la raison d’être de son nouveau gouvernement. « Nous avons besoin de pipelines pour la prospérité de tous les Canadiens. »

« Aujourd’hui, les Albertains ont choisi l’espoir plutôt que la peur et l’unité plutôt que la division. Ils ont choisi les valeurs de la libre entreprise plutôt que la politique du ressentiment », a-t-il lancé.

Dans son discours de victoire, Jason Kenney a promis ainsi de réduire la bureaucratie pour faciliter l’approbation de nouveaux puits de pétrole et de mettre en place une cellule de crise pour lutter contre les messages contre le pétrole et les pipelines.

Les libéraux de Justin Trudeau dans la ligne de mire de Kenney

La chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) de l’Alberta, Rachel Notley, s’adresse à ses partisans après la défaite de son parti lors de la soirée électorale à Edmonton, le 16 avril 2019. Photo : Reuters/Candace Elliott

Jason Kenney entend maintenant combattre les autres provinces et le gouvernement fédéral pour accélérer la construction de pipelines. Cela permettrait de sortir le pétrole du territoire enclavé de l’Alberta et de l’acheminer vers des marchés d’exportations, notamment aux États-Unis et en Asie.

Il a également promis de combattre les « intérêts spéciaux financés par l’étranger », comme la Fondation Tides et la Fondation David Suzuki, qu’il accuse de mener « une campagne de sabotage économique » contre l’Alberta.

S’il a atteint en trois ans seulement son objectif d’unir la droite politique de l’Alberta, son élection annonce un front commun avec l’autre grand et nouveau gouvernement conservateur de l’Ontario, contre les politiques environnementales du gouvernement fédéral libéral de Justin Trudeau.

Jason Kenney ralliant ses troupes, à moins d’une semaine des élections. Photo: Jamie Malbeuf

Raz de marée bleu? Quand une carte vaut 1000 mots…

RCI avec les informations de Michelle Bellefontaine, Emily Senger et Sarah Rieger de CBC News et la contribution de Sandra Gagnon, Charlotte Dumoulin, Heloïse Rodriguez, Michel Désaultels et Laurence Martin de Radio-Canada

En complément

« Nous avons besoin de pipelines pour la prospérité de tous les Canadiens » – Jason Kenney – Radio-Canada 

Jason Kenney won big — and the Ottawa-Alberta relationship is about to get unruly – CBC 

Rachel Notley : « Nous avons changé la politique de notre province à tout jamais » – Radio-Canada

Catégories : Économie, Environnement et vie animale, Politique
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