À la veille de la période des déménagements, certaines régions du Québec font face au manque de logements abordables pour de nombreuses familles. Une situation qui préoccupe le Regroupement des comités de logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), qui réclament une réforme urgente de la Régie.
L’attention des décideurs sollicitée

Maxime Roy-Allard Crédit : CBC
Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, le porte-parole du Regroupement, Maxime Roy-Allard, a fait part d’une double situation désavantageuse pour les locataires.
En plus du manque de logements et des prix des loyers qui ne cessent de grimper, les locataires doivent subir les contrecoups d’un cadre réglementaire désuet.
Ce cadre est à l’origine de toutes sortes de lourdeurs et de retards dans les décisions susceptibles de nuire considérablement à la qualité de vie des locataires, soutient M. Roy-Allard.
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Un appartement à louer pour le 1e juillet. Photo : Radio-Canada/Pasquale Harrison-Julien
Le tribunal de la Régie devrait être aux côtés du locataire
Alors que le projet de loi 16 sur la Régie du logement sera bientôt débattu en commission parlementaire, le RCLALQ souhaite voir les points suivants être pris en compte dans les débats :
- amélioration de l’accessibilité au tribunal de la Régie dans les régions du Québec;
- atténuation des délais beaucoup trop longs pour avoir une audience à la Régie;
- prise de mesures pour favoriser une meilleure relation entre juges et locataires qui ont besoin d’aide, et qui ne disposent pas toujours de moyens pour se payer les services d’un avocat;
- réduction des frais de dossiers jugés trop importants pour les ménages à faibles revenus;
- meilleure protection des locataires par rapport au non-paiement des loyers, en proposant des solutions, car ceux-ci sont facilement évincés par les propriétaires lorsqu’ils n’honorent pas leurs engagements, et ils subissent toutes sortes d’abus;
- amélioration de l’accessibilité aux logements, car ils coûtent de plus en plus cher, et leurs prix grimpent plus vite que l’inflation, surtout pour les familles les plus démunies (plus de 200 000 ménages accordent plus de 50 % de leurs revenus au loyer , affirme Maxime Roy-Allard);
- construction de plus de logements sociaux;
- combattre la discrimination récurrente en contexte de pénurie de logements.
La ministre de l’Habitation Andrée Laforest est ainsi interpellée sur la nécessité de rendre le tribunal plus juste et plus accessible, pour redonner confiance aux locataires qui y vont dans l’espoir de voir leurs droits être respectés.
Le Regroupement annonce son intention d’aller en commission parlementaire, dans les prochaines semaines, et de prendre d’autres moyens de pression, en plus de sa pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale, et de l’appui des organisations syndicales et scolaires, pour se faire entendre auprès du gouvernement et des élus.
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