Des travailleurs à l'oeuvre dans une usine. Crédit: Istock

Journée internationale des travailleurs : à 12,50 $, le salaire minimum demeure trop bas pour permettre une vie décente

Les travailleuses et travailleurs sont mobilisés un peu partout sur la planète ce 1er mai, journée qui leur est consacrée. C’est une occasion de souligner les avancées dans la reconnaissance et le respect de leurs droits, mais aussi pour relever les manquements et ouvrir le dialogue sur les moyens de les résorber.

Le noeud du problème, la rémunération

C’est depuis les premières revendications des imprimeurs torontois, en 1872, qu’une journée dédiée aux travailleurs a été instituée. Depuis, si les relations entre les travailleurs et leurs employeurs se sont considérablement améliorées, avec par exemple des journées de travail moins longues, moins de 12 heures, les conflits de travail sont loin de disparaître totalement.

Près d’un siècle et demi plus tard, ces conflits sont perceptibles dans divers secteurs d’activité. Dans les usines, les travailleurs plient toujours sous le poids d’une charge de travail excessive. Les infirmières et les préposés aux bénéficiaires en ont plus qu’assez des journées de travail interminables, avec des heures supplémentaires devenues obligatoires.

Par ailleurs, la rémunération n’est pas toujours à la hauteur de la tâche et des sacrifices qui sont ceux de certains travailleurs au salaire minimum. Cette situation crée et alimente la pauvreté au sein de la société, ce que dénoncent des organisations à l’occasion de la fête des Travailleurs.

Au Québec, ce sont en tout sept organisations de la campagne 5-10-15 qui se sont mobilisées pour faire part de leur déception à propos de la situation des 900 000 personnes qui travaillent sous le salaire de 15 $ l’heure. Bien que le salaire minimum ait été rehaussé à 12,50 $/h, ces organisations soutiennent que cette somme est « trop loin de la cible », et elles invitent le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour la rehausser.

L’entrée en vigueur de ce salaire minimum à 12,50 $ l’heure est reçue avec beaucoup de déception par les très petites entreprises qui redoutent des pressions énormes sur leurs coûts.

Les infirmières du Québec ont eu à organiser des grèves pour dénoncer les heures supplémentaires obligatoires. Photo: Istock

Bien plus qu’un salaire décent, la reconnaissance du travail à sa juste valeur

Le 1er mai est aussi l’occasion pour les travailleurs de souligner leur apport multiple. Un apport qui devrait être reconnu à sa juste valeur par les employeurs.

Cette reconnaissance doit se traduire par une meilleure appréciation de l’expérience de travail, une intégration des travailleurs dans les échelles salariales correspondant à leur niveau réel, une amélioration constante du cadre et des conditions de travail.

C’est dans le but d’obtenir ces améliorations que les membres de la Fédération des employées et employés des services publics de la Centrale des syndicats nationaux (FEESP-CSN) se réunissent pour trois jours, à Victoriaville, en conseil fédéral.

Ils comptent interpeller les élus et le gouvernement provincial du Québec sur la nécessité de résoudre certains problèmes qui entravent la reconnaissance des expériences des salariés de l’État. Ce qui les confine à des échelles salariales inférieures.

RCI avec des informations de l’encyclopédie canadienne, de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et de la Centrale des syndicats nationaux

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Fête des Travailleurs du 1er mai

Catégories : Économie, Société
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