Festival culturel nord-africain : se servir de la culture et de l’art pour souligner l’unité de l’espèce humaine

Le Festival culturel nord-africain s’ouvre le 2 mai à Montréal. Pour son 10e anniversaire, les promoteurs ont mis l’accent sur les échanges intellectuels sur divers thèmes, exprimés en paroles, mais aussi en signes et en symboles, pour fédérer les participants et les membres du public autour d’un enjeu majeur : l’universalité de l’art et de la culture, malgré les différences et les barrières, qui en fait un outil de rassemblement et de réconciliation.

Mourad Mahamli s’occupe de l’organisation de cet événement depuis 10 ans. Cette année, il s’est associé Hamida Benmehel, une passionnée de l’art et globe-trotteuse, à titre de commissaire à l’exposition.

Avec Alice Chantal Tchandem, ils donnent un avant-goût de l’événement qui s’ouvre demain, grâce au partenariat avec la Maison de la culture Côte-des-Neiges.

En plus d’une conférence de Mme Benmehel sur des problèmes culturels et identitaires propres aux Algériens, le public pourra apprécier une exposition.

Exposition du 3 mai au 16 juin intitulée Empruntes et mémoires d’identités multiples, pour souligner l’oeuvre multiple du peintre M’hamed Issiakhem. Crédit : Festival nord-africain.

Cette exposition, du 3 mai au 16 juin, intitulée Empruntes et mémoires d’identités multiples, puise dans l’histoire et les traditions de ce peuple pour mettre en exergue son identité, en ouvrant sur d’autres perspectives :

  • Un devoir de mémoire pour des artistes et poètes algériens qui font partie de la fondation artistique du pays, notamment le peintre emblématique M’hamed Issiakhem. Son 90e anniversaire est souligné par d’autres artistes plus contemporains : Nadia Aït-Saïd, Miloud Chennoufi, Ali Kichou, Mehel et Azzedine Mekbel
  • Une raison de reconnaître certaines figures de la diversité revisitées dans des installations, des peintures et des sculptures qui permettront à ces artistes d’explorer les symboles et autres thèmes du portrait de femmes autochtones d’Afrique du Nord. C’est une façon de donner leur lecture de ces thématiques abordées auparavant par Issiakhem.

La simple évocation du Festival culturel nord-africain souligne un esprit d’ouverture et d’inclusion, car l’Afrique du Nord est un tout qui englobe une multitude de pays. Loin de se confiner dans le partage des valeurs de l’art et de la culture algérienne, les promoteurs, qui sont des natifs de ce pays maghrébin du sud de la méditerranée, au nord-ouest de l’Afrique, mettent en exergue les atouts artistiques de toute la sous-région.

Ils ont fait appel au saxophoniste franco-canadien, Mehdi Nabti, qui va présenter les nouvelles compositions du « continuum afro-berbère », en faisant appel aux techniques folkloriques de la musique afro-maghrébine et méditerranéenne, pour développer une musique jazz plus personnalisée et encrée dans la modernité.

Par ailleurs, le réalisateur d’origine tunisienne, Mohsen El Gharbi, dans une pièce de théâtre intitulée Omi Mouna (ou ma rencontre fantastique avec mon arrière-grand-mère), s’épanchera dans un monologue lyrique, à travers une thématique universaliste, qui lui permet de s’enraciner dans son passé pour mieux faire face à l’aliénation, un problème susceptible de conduire à une perte de repères, auquel tous peuvent être confrontés.

À noter que dans la version précédente, nous avions attribué injustement l’origine tunisienne à l’artiste Mehdi-Nabti qui est franco-canadien.

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