En plus de faire face à un taux d'imposition élevé, les PME québécoises doivent composer avec l'augmentation de leurs coûts d'exploitation avec l'entrée en vigueur du salaire minimum à 12,50 $ de l'heure. Crédit: Istock

L’entrée en vigueur du salaire minimum à 12,50 $/h fait mal aux petites entreprises québécoises, soutient la FCEI

Le salaire minimum est passé à 12,50 $ l’heure au Québec. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) craint les coûts d’exploitation pour les petites et moyennes entreprises (PME) qui risquent de connaître une pression importante.

Comment soutenir les travailleurs à faibles revenus sans étouffer les PME?

Martine Hébert, vice-présidente principale de la FCEI (C) FCEI

Dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem, la vice-présidente principale de la FCEI Martine Hébert souligne la nécessité que les PME aient la possibilité de réaliser leurs objectifs, dans un contexte où la main-d’œuvre fait défaut à plusieurs d’entre elles.

« Nous sommes d’avis qu’il faut soutenir les travailleurs à faibles revenus, mais nous devons rappeler que les hausses du salaire minimum ne sont pas nécessairement optimales pour y arriver et qu’elles affectent particulièrement les plus petites entreprises qui, par souci d’équité, subissent des pressions pour hausser le salaire des autres travailleurs dans une proportion similaire ou supérieure. Devant la pénurie de la main-d’œuvre à laquelle elles font face, les PME ont besoin de flexibilité pour pouvoir investir dans les postes stratégiques et l’effet de cascade exercé par les hausses du salaire minimum vient miner cette flexibilité », a relevé Mme Hébert dans le communiqué de presse.

Sans laisser tomber les travailleurs à faibles revenus, il serait mutuellement bénéfique pour les PME et les travailleurs que l’État fasse appel à des incitatifs fiscaux pour satisfaire chacune des parties.

« Nous pensons que les aides fiscales ciblées en faveur des travailleurs à faibles revenus sont des avenues davantage gagnantes-gagnantes lorsqu’il s’agit de lutter contre la pauvreté tout en préservant nos petites entreprises », a-t-elle précisé.

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La FCEI souhaite que le cadre fiscal soit plus propice au développement des activités des PME au Québec. Crédit : iStock

Une refonte du cadre fiscal nécessaire

Parmi les mesures fiscales qui devraient être privilégiées par l’État dans le but d’accroître les revenus des ménages les plus défavorisés, la FCEI propose, entre autres, la hausse de l’exemption personnelle de base et les crédits à la solidarité.

Par ailleurs, en agissant sur le taux d’imposition des PME, l’État permettra à ces dernières de voir leur fardeau allégé, car ce taux est trois fois plus élevé que la moyenne canadienne, tout comme les taxes sur la masse salariale qui sont 30 % plus élevées.

Selon Martine Hébert, la situation est plus difficile pour les PME qui doivent aussi subir les contrecoups des récentes modifications aux normes du travail. Ces dernières entraîneront des coûts supplémentaires de l’ordre de 1 milliard de dollars.

Avec des informations de la FCEI

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