En présentant sa vision de la politique étrangère du pays devant le Conseil des relations internationales de Montréal, le chef du Parti conservateur du Canada a affirmé qu’il déplacerait l’ambassade canadienne en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem s’il devait devenir premier ministre, l’automne prochain.
Le chef conservateur s’était en fait déjà engagé, il y a un an, à ce que le Canada reconnaisse officiellement la ville de Jérusalem comme étant la capitale de l’État d’Israël. Il n’avait cependant pas précisé ce qu’il adviendrait de l’ambassade canadienne dans ce pays.
Le premier ministre progressiste-conservateur canadien Joe Clark avait promis en 1979 de déménager l’ambassade du Canada à Jérusalem. Il avait finalement abandonné cette idée lorsqu’un rapport spécial qu’il avait commandé avait conclu que cette décision pourrait nuire aux perspectives de paix au Proche-Orient.
La ville de Jérusalem se trouve sur un territoire revendiqué autant par les Juifs que par les Palestiniens. Elle se retrouve donc au cœur depuis des décennies de tous les pourparlers de paix au Proche-Orient. Précisons que le Canada ne reconnaît pas pour le moment l’annexion unilatérale israélienne de Jérusalem-Est.
Du déjà vu récemment
Avec cette promesse préélectorale, Andrew Scheer s’aligne donc sur la décision controversée de Donald Trump, qui a déjà déménagé son ambassade vers Jérusalem.
« Je vais rouvrir le Bureau (fédéral) de la liberté de religion et défendre les minorités religieuses du monde entier. Et je reconnaîtrai Jérusalem comme capitale d’Israël », a-t-il expliqué dans son important discours de politique étrangère.
Dans son discours de mardi, M. Scheer a également appelé le Canada à se joindre au bouclier antimissile américain et à adopter une attitude plus musclée à l’égard de la Chine et de la Russie.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada
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