Les mordus de robotique sont à Montréal

Inventeurs, entrepreneurs et amateurs de robots sont à Montréal pour la Conférence internationale sur la robotique et l’automatisation (ICRA 2019).

Environ 4000 chercheurs, dirigeants d’entreprises et autres amateurs prennent part à Montréal à la plus grande conférence en la matière. Depuis lundi et jusqu’à vendredi, ces personnes venues de 71 pays échangent et présentent leurs trouvailles.

Compte tenu de ses nombreuses applications, la robotique est pour bien des personnes un secteur crucial. L’International Data Corporation (IDC) estime d’ailleurs que seulement en 2019, les dépenses en systèmes de robotique et de drones dans le monde seront de 115,7 milliards de dollars américains. Ce qui représente une hausse de 17,6 % par rapport à 2018.

Clément Gosselin, professeur à la Faculté de sciences et de génie de l’Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en robotique et mécatronique, fait partie de l’équipe d’organisation.

Il explique l’importance de cet événement.

Écoutez

Les domaines d’applications de la robotique ne se comptent plus. Prenons l’exemple de l’industrie. Ici, l’idée est de remplacer l’être humain dans des tâches épuisantes, répétitives ou qui nécessitent une grande minutie. Taches qui peuvent être coûteuses pour une entreprise. D’où l’utilisation des robots dans des chaînes d’assemblage faisant du soudage, l’installation de puces électroniques, de la peinture, de l’entreposage, etc.

On s’en sert pour des opérations militaires de surveillance, de prospection ou d’espionnage (drones, robots dotés de nombreux capteurs, de caméras). Le domaine de la santé en profite aussi. Les robots font office d’assistants médicaux. Qu’il s’agisse d’une simple inspection du corps ou d’une opération délicate, le robot peut être avantageusement mis à contribution.

Les robots servent dans des tâches domestiques de base comme le nettoyage de tapis, mais aussi dans des missions complexes comme l’exploration d’autres planètes. Ils peuvent servir de compagnons aux humains et donc combler la solitude des personnes âgées par exemple.

Évidemment, la robotique fait craindre la perte d’emplois qui seraient désormais occupés par des machines. Sans nier ce risque, les chercheurs observent que la fabrication de robots est elle aussi créatrice d’emplois. Quant à la peur d’une possible suprématie des robots sur des êtres humains, cela relève davantage d’un scénario de film de science-fiction qu’une hypothèse envisageable à moyen terme, selon des spécialistes du domaine.

(Avec la PC, l’ICRA)

Lire aussi

Compétition Robotique FIRST : des jeunes prêts à se jeter dans l’arène

Station spatiale internationale : capture réussie d’un vaisseau-cargo par le bras canadien CANADARM 2