La semaine québécoise des personnes handicapée, du 1er au 7 juin, est l’occasion de se demander quels sont les bons gestes pour favoriser une plus grande inclusion sociale de ces personnes.
Des efforts certes louables, mais des actions supplémentaires s’imposent
L’Office des personnes handicapées du Québec saisit l’occasion pour souligner des initiatives visant une meilleure participation sociale de ces personnes, partout dans la province.
Les personnes handicapées représentent une force de travail souvent sous-utilisée, lorsqu’elle n’est pas simplement marginalisée.
Leur contribution à la croissance économique et à la création de richesses devrait être renforcée par leur plus grande représentation dans différents secteurs d’activité.
En plus d’encourager leur embauche, il convient de prendre des mesures pour rendre leurs tâches plus aisées, en levant, par exemple, les obstacles susceptibles de nuire ou d’empêcher leur pleine participation.
Le concept d’accessibilité revêt ici une signification particulière, car dans bien des cas, s’il y a des préjugés défavorables, en ce qui a trait à la capacité de ces personnes à remplir certaines missions, au même titre que les autres membres de la société, c’est parce que plusieurs structures accusent toujours du retard dans la mise en place des conditions susceptibles de favoriser leur expression.
« Dans bien des situations, les personnes handicapées pourraient accomplir les mêmes activités que les autres, pourvu que les obstacles à leur participation sociale aient été éliminés. Ensemble, nous pouvons agir pour lever ces obstacles. Considérez l’embauche de personnes handicapées ayant les compétences que vous recherchez, informez-vous sur les aspects liés à l’accessibilité au moment de rénover votre commerce, pensez aux personnes ayant diverses incapacités lorsque vous prévoyez un événement. Par nos actions, nous pourrons améliorer les possibilités offertes à ces personnes de participer pleinement à la vie sociale. », a affirmé Anne Hébert, directrice générale de l’Office des personnes handicapées du Québec, dans le communiqué de presse.
Une femme handicapée fait face à un édifice inaccessible, à cause des escaliers. Crédit : iStock
Que faire durant la semaine de sensibilisation?
Faire un geste susceptible d’influencer positivement et durablement la vie d’une personne handicapée, c’est un objectif fondamental pour chacun de nous.
C’est avant tout une question de respect et de considération pour ces personnes, souligne l’Office des personnes handicapées du Québec, qui invite la population à « partager, en se servant du mot-clic #SQPH 2019, ses bons coups pour accroître la participation sociale des personnes handicapées ».
Ces personnes représentaient 16,1 % des jeunes de 15 ans et plus, et 25 % des aînés de 65 ans et plus, en 2017, dans la province. (Source : communiqué de presse)
À l’échelle du Canada, 22 % des adultes, soit 6,2 millions de personnes, ont une déficience qui limite leurs activités, souligne la Commission canadienne des droits de la personne, qui énumère, dans la déclaration ci-dessous, les maux qui minent le bien-être de certaines de ces personnes au pays.
« Un plus grand nombre de personnes handicapées vivent dans la pauvreté, victimes de stéréotypes négatifs, de conditions de vie défavorables et de discrimination. Les personnes handicapées au Canada n’ont pas les mêmes possibilités que les autres dans les domaines comme l’éducation et l’emploi. Les personnes atteintes de troubles de santé mentale sont victimes de stigmatisation et de discrimination systémiques. La capacité de ces personnes d’avoir accès à des services de santé mentale de qualité abordable et appropriée demeure un enjeu important. » (Source : site Internet de la Commission)
La Commission rappelle l’intention du gouvernement fédéral de légiférer, notamment en ce qui a trait à l’amélioration de l’accessibilité partout au pays, avec le projet de loi C-81.
Avec des informations de l’Office des personnes handicapées du Québec et de la Commission canadienne des droits de la personne.
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