La vente des résidences récréatives au Canada a chté à -8,3 % au cours des 12 mois ayant précédé le printemps 2019, selon un sondage Roal LePage.

Acheter une maison récréative dans plusieurs régions du Canada coûte cher et exigera de plus en plus de dépenses

Même après les inondations des dernières semaines au Québec, surtout dans certaines régions récréatives, y acheter une résidence secondaire sera tout aussi onéreux que dans bien des provinces canadiennes. Les prix poursuivront leur ascension. Cela fera diminuer la demande dans certaines provinces, où la baisse des ventes a déjà été constatée, par exemple en Colombie-Britannique.

Le vice-président et directeur général à Royal LePage, Dominic St -Pierre. Crédit : Royal LePage

Un sondage mené par Royal LePage, auprès de 48 experts de ses propriétés récréatives, suggère qu’un vent souffle vers le haut les prix sur ce marché. Ce n’est rien de bien alarmant, soutient le vice-président et directeur général, Dominic St -Pierre. Il explique qu’il s’agit de hausses de prix « saines », qui ont couvert une période de 12 mois et qui permettent de constater que durant cette période précédant le printemps 2019, le prix d’une résidence unifamiliale récréative a atteint 411 471 $, soit une hausse de 5 %, par rapport à l’année dernière.

Cette tendance à la hausse des prix va se maintenir au cours des prochains mois partout au pays, sauf en Colombie-Britannique. Cela ne signifie pas pour autant que cette province est le lieu par excellence pour acheter une maison récréative à un prix défiant toute concurrence. Il faut comprendre que c’est dans cette province que les prix des maisons résidentielles et récréatives sont les plus élevés. Ils sont toutefois restés stables, malgré la tendance à la hausse partout ailleurs au Canada, a précisé M. St-Pierre.

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Les jeunes familles sont de plus en plus attirées par des résidences récréatives, comme celle-ci, au bord de la mer. Crédit : iStock

Une hausse loin de décourager certains acheteurs?

On se serait attendu à ce que les prix, qui ne cessent de grimper, démotivent de potentiels acheteurs. Mais Dominic St-Pierre admet qu’il n’en est rien. Si la baisse des ventes est observée dans plusieurs régions du pays, la demande est particulièrement forte au Québec, où les ventes des propriétés unifamiliales dans le marché récréatif ont connu une hausse de 6,3 %.

L’Ontario a également connu une forte demande, mais à cause du manque d’offres, qui n’ont pas toujours permis de répondre efficacement à cette demande comme au Québec, où les jeunes familles et les baby-boomers sont en concurrence acharnée, surtout dans les régions récréatives les plus populaires.

La raison est que les uns souhaitent y voir grandir leurs enfants, tandis que les autres voudraient tout simplement réinvestir les profits issus de la vente de leur résidence principale en ville, pour s’acheter un lieu où profiter des bienfaits de la nature après la retraite. C’est ce qui contribue à enflammer le marché dans ces deux provinces, alors qu’en Colombie-Britannique, les gens sont moins enclins à acheter, malgré la stabilité des prix.

Au Québec, même dans les régions récréatives les plus populaires, à l’instar des Laurentides, malgré les récentes inondations qui y ont récemment frappé plusieurs propriétés, les experts s’attendent à ce que la demande demeure importante, et que l’ascension des prix atteigne 4,4 % au cours des 12 prochains mois.

L’Ontario et l’Alberta afficheront les hausses les plus importantes, avec une augmentation des prix allant de 7,2 % à 10, 2 %, soit des taux au-dessus du prix d’une maison unifamiliale dans les régions récréatives du Canada d’une façon plus générale, avec une augmentation de 4,7 %, d’ici le printemps 2020, passant de 411 471 $ à 429 714 $ (Source : communiqué de presse)

Découvrez le survol des tendances par région ici.

L’étude sur les propriétés récréatives de Royal LePage a sondé 48 experts des propriétés récréatives de dans les régions ciblées. Chaque répondant a compilé des données concernant les prix médians et les ventes, en plus de partager des observations et des prévisions régionales. (Source : communiqué de presse)
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Catégories : Économie
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