L’ostéopathie est une pratique de santé alternative globale. Elle consiste en une manipulation de parties précises du corps afin de soulager la douleur, sans prise de médicament. Mais la loi ne les autorise pas à diagnostiquer des maladies, à déterminer des traitements médicaux ou encore à prescrire des traitements. Un juge du Québec vient de le souligner en accusant des ostéopathes de pratique illégale de la médecine.
Certains font remonter les origines de l’ostéopathie à 1874. Déçu par la médecine de l’époque, l’Américain Andrew Taylor Still (1828-1917) met au point une approche manuelle fondée sur ses connaissances médicales et anatomiques.
Même s’il soulage une douleur qui est localisée, l’ostéopathe s’intéresse aussi à ses causes. Il peut suggérer des changements au mode de vie afin de prévenir un retour des symptômes de cette douleur. La croyance de fond de l’ostéopathie est que le l’individu est un tout devant être évalué dans son ensemble. De plus, le corps humain est en mesure de se guérir.
Pratique médicale illégale
Mercredi, à Montréal, deux enseignants du Collège d’études ostéopathiques (CEO), une étudiante ainsi que l’établissement lui-même ont été reconnus coupables de 16 chefs d’exercice illégal de la médecine.
Tout est parti d’une publicité du CEO qui annonçait ses services dans une clinique. Interpellé, le Collège des médecins a fait enquête, se servant de faux patients qui prétendaient avoir des problèmes de digestion, des maux de ventre, de chaleurs causées par la préménopause, etc.
La justice a été saisie et le Collège des médecins a eu gain de cause. Mais le directeur général du CEO, Bernard Philie, s’inquiète de l’impact d’une décision qui mettrait en péril l’ensemble des ostéopathes de la province et n’exclut pas de porter la décision du tribunal en appel.
Quant à Marc Gauthier, le président d’Ostéopathie Québec, il demande la création d’un ordre des ostéopathes au Québec.
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