Le brise-glace NGCC Amundsen de la Garde côtière canadienne traverse la zone arctique. Photo H.Thomas

Le gouvernement canadien invité à s’intéresser d’un peu plus près à l’Arctique

Dans un nouveau rapport, le Sénat canadien appelle le gouvernement à s’intéresser de beaucoup plus près aux problèmes qui touchent le Nord depuis des décennies et à cesser d’ignorer l’Arctique.

Le comité spécial sénatorial sur l’Arctique fait 30 recommandations, allant du financement d’une meilleure éducation aux habitants du Nord à la construction de logements adaptés aux changements climatiques. On recommande aussi la création d’une première université de l’Arctique.

De plus, selon les sénateurs, il serait grand temps que les communautés nordiques puissent tirer avantage dans leur électrification d’options énergétiques autres que l’installation de générateurs au diesel.

Le sénateur Dennis Patterson Photo : Sean Kilpatrick, La Presse canadienne

Le nouveau rapport s’intitule Un appel à l’action pour l’avenir du Canada. Il invite le gouvernement à se réveiller d’un long et profond sommeil, comme l’explique le sénateur Dennis Patterson, le président du comité spécial sénatorial.

Originaire d’Iqaluit, au Nunavut, il affirme que le Nord subit dans l’ensemble un « immense déficit d’infrastructure ». « Nous nous sentons négligés et les preuves suggèrent que c’est le cas, que le Nord n’est pas sur le radar », soutient-il.

Le rapport plaide pour la nomination d’un ministre consacré spécifiquement au Nord et que les sénateurs jugent « indispensable ».

Trois nouveaux satellites canadiens pour aider en Arctique

Au même moment où les sénateurs publiaient leur rapport, mercredi, l’Agence spatiale canadienne annonçait le lancement sans problème aux États-Unis à bord d’une fusée de l’entreprise SpaceX, de trois satellites qui ajouteront à 600 kilomètres d’altitude de nouvelles capacités d’observation du Grand Nord canadien.

Selon l’Agence spatiale canadienne, les trois satellites identiques en tous points représentent « la prochaine génération de technologies d’observation de la Terre », et ils effectueront plusieurs survols quotidiens du nord du Canada et du fameux passage du Nord-Ouest dans l’océan Arctique.

Ils feront le tour de la Terre toutes les 96 minutes à une vitesse de 27 200 km/h. Ils devraient transmettre 250 000 images par année, soit 50 fois plus que le RADARSAT de première génération.

Les satellites serviront non seulement à la surveillance des glaces de mer, mais aussi à la supervision des secours lors de catastrophes naturelles, et la gestion agricole et forestière. Ils fourniront ainsi des données à 14 ministères fédéraux qui s’en serviront pour gérer et évaluer des programmes gouvernementaux.

Trois satellites de la Constellation RADARSAT ont été lancés mercredi à bord d'une fusée Falcon 9 de l'entreprise privée SpaceX. À eux trois, les satellites offriront de nouvelles capacités d'observation du pays et de la planète. Voyez les images du lancement.

RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Radio-Canada

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Catégories : Environnement et vie animale, Politique
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