« Si on leur donne la moindre opportunité, ils vont la prendre et fleurir avec elle. »
Philippe Quinn, agriculteur, Ferme Quinn

(Capture d’écran)
Depuis plusieurs années, afin de répondre aux besoins d’employeurs en manque de main-d’œuvre, le gouvernement canadien a mis sur pied le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Il répond à plusieurs pénuries temporaires de main-d’œuvre d’un bout à l’autre du pays lorsqu’il devient presque impossible de trouver des citoyens canadiens ou des résidents permanents pour pourvoir ces postes.
C’est le cas notamment des producteurs maraîchers. Que l’on soit dans la vallée de l’Okanagan en Colombie-Britannique, dans celle du Niagara dans le sud de l’Ontario ou au Québec, des travailleurs, surtout mexicains, honduriens ou guatémaltèques, viennent travailler dans les champs.
À moins d’une demi-heure de Montréal vers l’ouest, quand la circulation est fluide, entendons-nous, à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, se trouve la Ferme Quinn.
Philippe et Stéphanie l’ont achetée des parents de Philippe et l’on fait grandir.
Il y a sept ans, devant la pénurie de main-d’œuvre de cueilleurs et la non-fiabilité des cueilleurs embauchés, ils se sont tournés vers le PTET.
Deux premiers Guatémaltèques sont venus la première année. Ils sont aujourd’hui six.

Travailleurs guatémaltèques aux champs (Capture d’écran)
Le propriétaire maraîcher travaille auprès de ses employés et n’a de cesse de les admirer. Il parle de leur résilience, de leur droiture, de leur capacité de travail et de l’amour qu’ils ont pour leur famille restée au pays.
« Un de mes employés a fait construire une école dans son village avec le salaire qu’il reçoit ici. Il veut que ses enfants aient une éducation. C’est admirable ce qu’il a fait et continue à faire. »
Et pourquoi poursuivre dans ce travail si difficile?
Écoutez« La semaine dernière, je me posais la question. Vraiment. Nous avons connu un épisode de grêle intense qui a détruit 90 % de la récolte à venir de pommes. C’est certain que ce serait plus facile sur la construction. Mais bon, quand on a la chance de voir tout ce qu’on peut accomplir ici, on se relève les manches. »
Dans deux ans, Philippe et Stéphanie Quinn emmèneront leurs deux enfants au Guatemala voir les réalisations dans les villages de ces travailleurs qui reviennent d’année en année à leur ferme. C’est une belle histoire, malgré la grêle, les journées de 14 heures et souvent les semaines de sept jours de travail.
Vidéo du Conseil canadien de l’horticulture
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Nos dossiers sur les travailleurs étrangers temporaires (RCI)
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