Qu'arrive-t-il lorsqu'une personne inhale du monoxyde de carbone? Crédit Istock

15 personnes dans un état critique à Winnipeg après une fuite de monoxyde de carbone dans un motel de la chaîne Super 8

Ce sont une quarantaine de personnes qui sont touchées par cette fuite intervenue dans un motel de la chaîne Super 8, situé dans l’avenue Portage.

Le chef du service d’incendie et de soins médicaux d’urgence de Winnipeg, John Lane, indique qu’il y a eu un appel vers 10 h 19 mardi, et que des équipes ont tout de suite été mobilisées. Leurs détecteurs ont permis de noter qu’il y a eu une émanation pouvant atteindre jusqu’à 385 particules par million à certains endroits.

En tout, il y avait 52 personnes dans le motel, dont le personnel, en plus d’un chien. Quinze personnes se retrouvent dans un état critique, 5 sont dans un état instable et 26 dans un état stable. L’hôpital de Saint-Boniface a accueilli les cas les plus critiques, a indiqué le chef du service d’incendie.

« Nous avons donné les premiers soins en fonction des niveaux de monoxyde analysés. La façon dont les patients ont été classés montre qu’aucun d’eux n’a eu besoin de réanimation », a-t-il dit.

Les niveaux de monoxyde de carbone élevés à certains endroits ont provoqué des situations plus critiques.

« Il y a eu une vingtaine d’intervenants en santé. Tout le monde a été évacué, et l’édifice a été aéré et ventilé, l’incident est actuellement sous contrôle », a affirmé M. Blane au micro de Radio-Canada.

Le responsable des services infirmiers de l’hôpital Saint-Boniface mentionne que les patients ont été répartis en fonction des besoins.

« Les appareils ont permis de mesurer les niveaux de monoxyde de carbone. Certains patients étaient plus fortement touchés que d’autres. Il y avait des patients plus âgés, d’autres moins. Il y en avait de tous les âges », a-t-il spécifié.

Ce qui a causé cette fuite importante reste à déterminer. Dans l’hôtel, il y avait un détecteur dans la salle de chauffage. C’est de là qu’est partie l’alerte, a affirmé John Lane.

Les niveaux qui ont été mesurés étaient très élevés et le principal problème du monoxyde carbone c’est qu’il a un impact important sur l’organisme.

« Il se propage sur l’hémoglobine et risque d’inhiber l’action de l’oxygène sur le cerveau. C’est un gaz inodore et incolore qui se mélange à l’air ambiant et qui peut causer une intoxication importante et provoquer la mort », a confié Alex Forrest, le président du syndicat des pompiers de Winnipeg, à Radio-Canada.

Selon ses explications, deux heures d’exposition peuvent causer différents problèmes : maux de tête, rougeurs cutanées, nausées, manque de coordination, etc. Cette situation peut s’aggraver au fil des heures et avoir des effets persistants sur la santé à long terme, d’où l’importance d’un suivi de 4 à 6 semaines pour s’assurer que tout est rentré dans l’ordre, et éviter ainsi les effets neurocognitifs.

Ces cas d’intoxication en rappellent un autre survenu récemment à l’École des Découvreurs, de la Commission scolaire Marguerite-Bourgeois, à Montréal, où plus de 300 jeunes ainsi que des membres du personnel enseignant ont été touchés.

Avec Radio-Canada
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Catégories : Santé, Société
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