Un couple devant un logement qu'il vient d'acquérir. Crédit : Istock

Croissance accélérée des prix des maisons à Montréal : faut-il se tourner vers Toronto ou Vancouver pour acheter ?

La Synthèse nationale de prix des maisons de Royal LePage, fondée sur les données sur l’indice de prix des propriétés dans 63 des plus grands marchés immobiliers du pays, fait état d’une hausse modeste des prix des maisons à l’échelle du Canada de 4 % d’ici la fin de l’année, avec une augmentation de 1,1 % au deuxième trimestre de 2019, stimulée par les marchés de Montréal et de Toronto.

Deux grands marchés se démarquent dans cette synthèse comme étant les locomotives de cette appréciation. Notamment le Grand Montréal et le Grand Toronto, où les hausses des prix des résidences vont augmenter respectivement de 4,5 % et de 1,4 %. Parallèlement, le marché considéré comme le plus cher du pays dans la région du Grand Vancouver devrait demeurer faible, avec une chute de 5,5 % du prix de l’agrégat des propriétés. Ce sera le même cas de figure à Calgary, Edmonton et Regina, où la baisse devrait varier entre 3 % et 4,9 %. Source : communiqué de presse.

L’appréciation des prix n’a pas connu le ralentissement espéré en ce moment de l’année, ce qui a incité le fournisseur de services aux agences immobilières à revoir ses prévisions à la hausse.

Ces prévisions augurent donc des moments plus difficiles pour les acheteurs qui devront payer plus pour acheter un logement dans la métropole québécoise.

Est-ce à dire qu’il serait plus intéressant de se tourner vers Toronto ou Vancouver pour avoir des offres intéressantes?

Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage Crédit : Royal LePage

De l’étude de prix de Royal LePage, il apparaît de manière évidente qu’avec des prix qui devraient croître de 4,5 % d’ici au quatrième trimestre de 2019, et une augmentation des prix de l’agrégat de 5,8 % pour atteindre 410 828 $,  le marché du Grand Montréal peut sembler inaccessible par rapport aux marchés d’habitude plus chers, à l’instar du Grand Toronto et du Grand Vancouver. Montréal demeure cependant de loin un marché plus abordable que les deux autres, soutient le vice-président et directeur général de Royal LePage pour la région de Québec, Dominic St-Pierre, dans une entrevue avec Alice Chantal Tchandem.

« Si on appliquait le même taux d’appréciation à Montréal pour les années à venir et que l’on considérait un instant que les prix à Toronto et à Vancouver restaient les mêmes, il prendrait 13 ans à Montréal pour rattraper Toronto, et 19 ans pour Vancouver. En regardant l’appréciation actuelle rapide et soutenue du marché montréalais, comparativement aux deux autres marchés nationaux, il serait tentant de parler d’une flambée des prix semblable à celle qui a touché Vancouver il y a trois ans, puis Toronto. Cependant, les taux d’appréciation qu’ont connu les deux métropoles ontarienne et britanno-colombienne avaient alors atteint des augmentations au-dessus de 25 %, ce qui est loin d’être le cas à Montréal », a-t-il affirmé dans le communiqué de presse.

Écoutez

Avec un agrégat de prix au-dessus du million de dollars, le marché de la Colombie-Britannique, dans le Grand Vancouver surtout, demeure l’un des plus chers, malgré la baisse des prix des maisons au 2e trimestre de 2019. Crédit : iStock

Quelques grandes tendances des perspectives de Royal LePage

  • Augmentation du prix d’une maison au Canada de 1,1 % pour atteindre 621 696 $ au deuxième trimestre de 2019.
  • Augmentation du prix médian d’une maison à deux étages de 1 % chaque année pour s’établir à 727 165 $ par rapport à la même période en 2018.
  • Baisse du prix médian d’une maison de plain-pied de 0,4 % pour tomber à 516 048 $.
  • Forte croissance du prix des appartements en copropriété à l’échelle du pays, où le prix médian augmente de 3,8 % chaque année pour atteindre 452 451 $.
  • D’ici la fin de 2019, hausse modérée des prix des propriétés de 0,4 % à l’échelle du Canada.
  • Baisse des prix des appartements en copropriété à Vancouver : une première depuis 2014. Source : communiqué de presse

Le contexte d’une économie en bonne santé, du plein emploi et des mesures incitatives du gouvernement fédéral pour l’accès à la propriété des premiers acheteurs sont des ingrédients susceptibles de soutenir le marché de l’immobilier canadien, et surtout montréalais, soutient M. St-Pierre.

 Il faut aussi prendre en compte les tensions commerciales actuelles qui risquent de nuire à la confiance des consommateurs et de toucher le marché. La Banque du Canada a décidé de maintenir ses taux directeurs, contrairement à la Réserve fédérale américaine qui maintient la possibilité d’une éventuelle baisse pour stimuler les exportations et renforcer la confiance des ménages.

Catégories : Économie
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