Des travailleurs en transformation de viandes dans une industrie agroalimentaire. Crédit : Istock

16 500 résidences permanentes en 3 ans promises aux travailleurs étrangers qui s’engagent en agroalimentaire au Canada

En contexte de pénurie de la main-d’œuvre, le Canada tend la main à l’étranger. Ottawa annonce la mise sur pied d’un nouveau programme pilote sur l’immigration agroalimentaire dans le but de susciter l’intérêt des travailleurs de partout.

La résidence permanente : un incitatif pour attirer et maintenir les travailleurs étrangers

Ce nouveau programme d’immigration économique n’a pas seulement pour objectif d’attirer de nouveaux travailleurs, mais aussi de les retenir et de les maintenir au Canada en leur offrant notamment la possibilité de devenir des résidents permanents et des Canadiens en fin de processus.

Le programme pilote vise, sur trois ans, un nombre total de nouveaux résidents permanents de 16 500, en plus des membres de leurs familles, soit un nombre maximum de 2750 demandes qui pourront être acceptées chaque année. Les personnes désireuses de présenter une demande pourront le faire dès le début de l’année prochaine, où les détails sur la manière de procéder seront publiés. Elles devront avant tout remplir quelques conditions pour être admissibles.

Les conditions exigées par le gouvernement

  • accumuler une douzaine de mois d’expérience de travail canadienne non saisonnière, à temps plein, au titre du programme des travailleurs saisonniers étrangers temporaires dans une profession admissible, dans le domaine de la transformation de la viande, de l’élevage de bétail, de la production de champignons ou de la culture de serre,
  • posséder un diplôme d’études secondaires ou universitaires,
  • avoir des compétences linguistiques de niveau 4 au titre des Niveaux de compétence linguistique canadiens (NCLC), en anglais ou en français,
  • posséder une offre d’emploi pour un poste à temps plein de durée indéterminée non saisonnier au Canada, ailleurs qu’au Québec, à un salaire égal ou supérieur au salaire courant. Source : gouvernement du Canada

Demande de résidence permanente (Crédit photo : iStock/Manjurul)

La stratégie du gouvernement fédéral répond à une demande maintes fois exprimée par certains travailleurs, les employeurs et les syndicats, a mentionné Rodger Cuzner, le secrétaire parlementaire de la ministre de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail, dans le communiqué de presse.

Pour sa part, la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Marie-Claire Bibeau, voit en ce programme pilote une piste qui permettra au Canada de remplir une double mission : réaliser des objectifs internes et répondre aux besoins alimentaires à l’échelle de la planète.

« La réussite de nos agriculteurs et de transformateurs d’aliments du Canada repose sur leur capacité à recruter et à maintenir en poste la main-d’œuvre dont ils ont besoin pour profiter des débouchés au pays et à l’étranger. Ce programme pilote aidera à faire en sorte que les employeurs du secteur de l’agriculture et de l’agroalimentaire aient en place les personnes dont ils ont besoin pour effectuer le travail, continuer à stimuler notre économie et nourrir la planète », a-t-elle relevé.

Les employeurs du secteur agroalimentaire désireux de participer à ce programme pilote sont invités à faire une demande d’impact sur le marché du travail d’une durée de deux ans.

Des champignons en stock dans une industrie agroalimentaire Crédit : iStock

Aider le secteur agro-industriel canadien à se développer et à contribuer à la croissance économique

La production de champignons et la transformation de viandes sont deux filières qui manquent cruellement de personnels au Canada. Le but est de renforcer la capacité de ce secteur à accroître sa contribution à la croissance partout au pays, a souligné le ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, Ahmed Hussein.

Un emploi sur 8 relève du secteur agroalimentaire au pays. Ce secteur fait partie des piliers de l’économie canadienne. Pour la seule année 2018, il a apporté au PIB national 66, 2 milliards de dollars. (Source : communiqué de presse)

Voici quelques-unes des tâches qui attendront les nouveaux travailleurs :

    • transformation de viandes (concerne les bouchers du commerce de détail, les bouchers industriels, les ouvriers de la transformation),
    • production de champignons et production en serre, tout eu long de l’année,
    • récolte et surveillance des exploitations (concerne les ouvriers),
    • travail spécialisé et élevage de bétail.
Source : gouvernement du Canada
Catégories : Économie, Politique
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