Des oursons polaires et leur maman sur une banquise en fonte : c’est l’une des manifestations les plus visibles des effets des changements climatiques dans l’arctique. Crédit : Istock.

Épuisement prématuré des ressources naturelles : limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C en guise de solution

Notre empreinte écologique est intimement liée à la capacité de régénération de la Terre, constate Camille Gagné-Raynauld, la porte-parole de l’ONG environnementale Équiterre. En réaction à l’observation de l’organisme Global Footprint Network qui a souligné que l’humanité vit en ce moment à crédit, pour avoir épuisé l’ensemble des ressources naturelles deux mois avant le terme, elle invite à l’action.

« Urgence d’agir pour éviter le pire »

Cette action est plus qu’urgente en ce moment, car les effets des changements climatiques se font plus que jamais dévastateurs. Usant de métaphore, la porte-parole d’Équiterre indique qu’il convient de mettre l’accent sur les actes prioritaires. C’est ainsi que la réduction des émissions de gaz à effet de serre arrive en tête parce que ces gaz représentent jusqu’à 60 % de l’empreinte environnementale de l’humanité.

Aussi bien les entreprises que les particuliers doivent scruter leur consommation d’énergie et commencer par agir là où les activités sont très énergivores, en mettant en place des solutions de remplacement plus écologiques.

Le test du Global Footprint Network en ligne sur les habitudes de consommation, le mode de déplacement des personnes, etc. est là pour renseigner les individus et les sociétés sur leurs sources de dépenses énergétiques les plus importantes. Cela permet à chacun de revoir sa consommation individuelle et de déterminer quelles sont les sources de dépenses énergétiques les plus dommageables pour la planète, relève Mme Gagné-Raynauld.

Écoutez

Parmi les solutions à adopter, elle suggère que :

  • l’autopartage ou le transport en commun pourrait bien remplacer la voiture personnelle;
  • la consommation d’aliments produits localement serait à privilégier par rapport aux aliments transformés et importés;
  • la réduction des voyages en avion serait largement bénéfique pour l’environnement.

L’empreinte écologique de l’avion n’est pas à négliger. C’est pourquoi il est important de réduire ses déplacements sur de longues distances nécessitant de prendre un vol, recommande la porte-parole d’Équiterre. Crédit : iStock

Ce sont des décisions individuelles qui viendront se joindre aux efforts collectifs à l’échelle du pays pour inverser la tendance actuelle. Étant donné que les émissions de gaz à effet de serre du Canada proviennent essentiellement des ressources fossiles, notamment de l’exploitation des ressources pétrolières et gazières, Mme Gagné-Raynauld souligne l’importance pour le pays de se tourner progressivement vers des sources d’énergie plus vertes et plus durables.

Il est aussi important de penser aux mesures d’accompagnement pour les pays les plus pauvres, qui polluent le moins et qui subissent plus durement les effets du réchauffement climatique causé en grande partie par les activités économiques de pays plus riches.

Par ailleurs, il convient de revoir dans son ensemble la gestion des terres et l’utilisation des ressources qui ne se renouvellent pas rapidement. Agir plus vite, conformément aux prescriptions du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC ), permettrait de limiter le réchauffement à 1,5 degré Celsius, pour amoindrir considérablement, d’ici 2100, certains des effets les plus redoutables des changements climatiques.

En fin de compte, il faut de la part des élus des « mesures musclées, des actions courageuses et ambitieuses », a-t-elle conclu.

Catégories : Environnement et vie animale, Société
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