Des policiers canadiens sont en action sur le terrain. Crédit Istock

30 ans de participation de la GRC aux opérations de paix de l’ONU : une renommée teintée d’un désintérêt?

Cette année, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) souligne sa participation au maintien de la paix et de la stabilité dans le monde. C’est en Namibie, en Afrique, en 1989, qu’elle a commencé à apporter sa contribution. Mais il faut observer que le nombre de policiers canadiens participant aux missions de paix et de stabilisation des Nations unies n’a de cesse de diminuer depuis quelques années.

Lorsque le Canada est mentionné dans les interventions, le nom qui vient à l’esprit est celui de Lester B. Pearson. Il était ministre des Affaires étrangères lorsqu’en réponse à la crise du canal de Suez, en 1956, il a proposé de mettre des soldats à l’œuvre pour défendre la paix. Cela a permis de constituer la première force de l’ONU et a valu à M. Pearson le prix Nobel de la paix.

Au fil des ans, le Canada a poursuivi « cet héritage » en envoyant régulièrement des soldats et des policiers dans des pays où la paix et la stabilité se trouvaient compromises.

Pour ce qui est de l’envoi de policiers, depuis l’expérience en Namibie, où un contingent de 10 membres de la GRC a été déployé, le Canada a toujours été actif sur le terrain.

Les cas récents d’interventions concernent l’Ukraine, Haïti, le Mali, la Cisjordanie et l’Irak. Ces cas témoignent de cet engagement du Canada à investir des ressources humaines et matérielles pour venir en aide aux communautés dans le besoin.

Le 9 août est la Journée nationale des gardiens de la paix consacrée aux policiers et aux soldats du pays qui se sont engagés au fil des ans dans les missions de l’ONU. Elle revêt une signification toute particulière pour le Canada.

Elle a été créée en 2008 en hommage aux neuf Casques bleus canadiens disparus tragiquement le 9 août 1974.

Ils avaient été enrôlés dans les forces d’urgence des Nations unies, en Égypte, et leur avion avait été abattu lorsqu’ils traversaient la Syrie.

Le 9 août, les policiers se proposent de partager diverses expériences qu’ils ont vécues lors de leurs multiples missions.

Ils marqueront aussi une pause pour rendre hommage aux disparus et souligner des moments importants de la contribution du Canada à la paix et à la stabilité internationale.

Un véhicule de la Gendarmerie royale du Canada (CBC)

De moins en moins de policiers sur le terrain

La contribution du Canada aux opérations des Nations unies a contribué à bâtir sa réputation. Pourtant, depuis quelques années, l’ONU fait état d’une présence de moins en moins importante de policiers canadiens sur le terrain.

Une situation qui a connu un creux historique en 2018. À peine une quinzaine de policiers canadiens ont participé à une mission, essentiellement en Haïti.

À leur arrivée au pouvoir, les libéraux fédéraux avaient promis de renforcer la présence canadienne et mis sur pied, le 26 août 2016, un nouveau Programme pour la stabilisation et les opérations de paix. Les principaux objectifs du programme étaient de donner une orientation stratégique, en ce qui a trait à la stabilisation et aux opérations de paix dans le monde, en plus de contribuer à la prévention des conflits.

L’existence de ce programme n’a pas véritablement permis de renverser la tendance. Le creux de la fin de l’année dernière marque le plus faible niveau depuis le début du siècle.

Avec des informations de la Gendarmerie royale et du gouvernement du Canada
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