« Un mois de juillet aussi chaud, voire davantage, que le mois le plus chaud jamais observé. »
C’est ainsi que l’Organisation météorologique mondiale vient de qualifier le mois de juillet de cette année 2019.
Ce juillet le plus chaud depuis que l’on collige ces données suivait un mois de juin qui, lui aussi, a établi un record de chaleur.
De plus, la puissante canicule qu’a connue l’Europe continentale en juillet est essentiellement la résultante de l’activité humaine sur les changements climatiques qui s’opèrent sur la planète et qui s’accélèrent.
Si l’intense canicule a quitté l’Europe, elle s’est déplacée au Groenland, la plus grande île de la Terre, où des milliards de tonnes de la calotte glaciaire sont passées à l’état liquide.
Ajoutons aussi que le nord du Canada a connu un épisode de chaleur intense deux semaines avant celle qui a frappé le Groenland.
Une journée : 10 milliards de tonnes de glace
Selon des données rendues publiques par des météorologues danois – le Groenland est un pays constitutif du royaume du Danemark et un territoire d’outre-mer associé à l’Union européenne – quelque 10 milliards de tonnes de glace auraient fondu en une seule journée, mercredi.
Depuis le début de l’année, le Groenland a perdu 197 milliards de tonnes de son couvert de glace.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (un.org)
« La période 2015-2019 pourrait donc bien être la période quinquennale la plus chaude jamais enregistrée. Rien que cette année, des records de température ont été battus de New Delhi à Anchorage, de Paris à Santiago, et d’Adélaïde au cercle arctique. Si nous ne prenons pas dès maintenant des mesures pour lutter contre le changement climatique, de tels phénomènes météorologiques extrêmes ne seront que la partie émergée de l’iceberg, iceberg qui fond d’ailleurs à grande vitesse. »
« Empêcher des bouleversements climatiques irréversibles, c’est le combat de nos vies, pour nos vies. C’est une bataille que nous pouvons et devons gagner. »
Extrait de la déclaration d’Antonio Guterres, Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, lors de la présentation des résultats à New York
Au Canada
Bien que juillet 2018 soit resté en mémoire dans l’est du Canada comme ayant été étouffant, juillet 2019 a aussi été un mois très chaud. Nous avons connu des périodes de canicule qui ont atteint parfois les 40 degrés, mais qui n’avaient pas l’intensité de celles de l’année dernière. N’en reste pas moins que juillet 2019 a été de 2,3 degrés plus chaud que la normale et c’est énorme.
Chaleur et GES
À Copernicus, le service de surveillance de l’atmosphère relevant du Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme, on a évalué que les incendies de juillet 2019 dans le cercle arctique avaient rejeté au total 75 5047 mégatonnes de CO2.
À titre de comparaison, c’est équivalent à ce qu’avait rejeté la Colombie durant toute l’année 2017.
Oksana Tarasova (OMM)
« En brûlant la végétation, les incendies réduisent également la capacité de la biosphère d’absorber du dioxyde de carbone. Pour lutter contre le changement climatique, il faudrait au contraire augmenter cette capacité », a déclaré Oksana Tarasova, la cheffe de la Division de la recherche sur l’environnement atmosphérique de l’Organisation météorologique mondiale
CBC, AP,PC, CP
Plus :
Juillet 2018 : le mois le plus chaud depuis 1921 au sud du Québec (Environnement et lutte contre les changements climatiques, Québec)
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