C’est ce qu’annonce Éco Entreprises Québec, à l’issue d’un partenariat conclu entre la compagnie Owens-Illinois et Groupe Bellemare de Trois-Rivières.
Le Québec à la traîne
Grâce à ce partenariat, il sera possible pour le Québec de rattraper son retard sur les autres provinces canadiennes et sur bien des pays comparables, en ce qui a trait au recyclage du verre.
Comme le Manitoba, le Québec ne dispose pas de consignes pour le verre à recycler. Ces deux provinces apparaissent comme les seules au pays où le verre continue d’être enfoui à presque 100 %, ce qui contribue à la pollution de l’environnement.
Dans la foulée de son plan Verre l’innovation, Éco Entreprises Québec a entrepris des travaux qui ont abouti au partenariat qui ouvrira la voie au recyclage du verre dans la province.
Il faut une étape supplémentaire pour y arriver : le cadre réglementaire doit être revu. Cela suppose que les travaux de la Commission parlementaire sur le recyclage du verre, qui va se réunir ce lundi, soient essentiellement axés sur la question.
À l’issue de ces travaux, les deux partenaires espèrent que le ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques annonce que le verre est totalement interdit dans les sites d’enfouissement partout dans la province, comme c’est le cas en France depuis 1974, ou encore dans bien des États américains.
Il va falloir également que Groupe Bellemare obtienne toutes les garanties d’approvisionnement et achète les nouveaux équipements requis pour le conditionnement du verre et le tri.
« Si le ministre de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques annonce qu’il met fin à cette pratique et favorise ainsi le recyclage du verre, nous allons travailler à sécuriser nos approvisionnements préalables aux investissements, et notre usine sera ensuite fonctionnelle dans un délai maximal d’un an, conformément à nos discussions avec Owens-Illinois », a annoncé Serge Bellemare, coprésident du groupe Bellemare dans le communiqué.
C’est en 2013 qu’une mesure temporaire avait été mise en place, à la suite de la fermeture du conditionneur Klareco, dans le but d’ouvrir un marché supplémentaire aux centres de tri débordés par des surplus de verre. Si cette mesure est levée par le ministre de l’Environnement, les partenaires pourraient aller de l’avant avec la concrétisation de leur projet.
« Nous avons hâte d’ajouter Groupe Bellemare à nos fournisseurs actuels de verre, lequel est issu du système de consigne. Ce nouvel approvisionnement de verre de la collecte sélective nous permettra d’accroître significativement la part de verre provenant du Québec, et répondra aux nouveaux besoins de nos clients qui exigent une plus grande proportion de contenu recyclé dans leurs bouteilles et leurs contenants divers. Et ce, sans compter l’impact positif sur l’emploi au sein de notre usine de Montréal », a relevé pour sa part Jim Nordmeyer, le vice-président au développement durable pour Owens-Illinois.
Avec des informations d’Éco Entreprises Québec et Radio-Canada
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