Au Brésil, il est coutume de déboiser des terres en y mettant le feu pour ensuite y élever du bétail ou y faire de l’agriculture.
Depuis que le président Jair Bolsonaro dirige le pays, cette façon de s’approprier des terres est en progression après une décennie plus tranquille sous la gouverne de Lula Da Siva et de Dilma Rousseff.
Pour le spécialiste de l’Amazonie Marc Michel Lucotte, cette augmentation du déboisement a de véritables impacts environnementaux. Il y a une perte réelle de la superficie des forêts année après année. Cette perte a des impacts considérables sur la diversité et les changements climatiques :
« Les producteurs coupent des forêts, souvent des forêts de repousses, ils les coupent quelques mois avant la période actuelle. Ils laissent sécher les arbres par terre et ensuite ils mettent le feu. Et en général, le feu est à peu près circonscrit à la zone qu’ils ont coupée. »
Marc Michel Lucotte, professeur au Département des sciences de la terre et de l’atmosphère de l’UQAM, expliquait cette semaine à l’émission 24/60 de Radio-Canada qu’il serait préférable de trouver des solutions à long terme à ce problème plutôt que de dépenser des millions pour éteindre les feux comme le proposent le Canada et la France.
Parmi les solutions proposées par Marc Michel Lucotte :
· transformer l’agriculture en Amazonie sur les mêmes sols occupés et non pas avec de nouveaux déboisements pour la culture du soja par exemple;
· établir un système de traçabilité, car bien des consommateurs, particulièrement en Europe, qui importe du soja et de la viande du Brésil, se sentiraient mal à l’aise de savoir qu’ils consomment ou utilisent des produits en provenance de nouvelles terres déboisées dans cette région du monde.

À Rio, des gens manifestent contre le gouvernement du président brésilien Jair Bolsonaro, le 23 août 2019. Crédit photo : Getty Imges/Mauro Pimentel.
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