Au Québec, la formation générale après les études secondaires et avant l’université se fait au cégep, dans des collèges d’enseignement général et professionnel. Ce sont donc des établissements où sont offertes des formations techniques et préuniversitaires.
La semaine dernière, la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège, NAPAC, s’est inquiétée que la formation générale ne soit plus vue comme pertinente et que l’éducation devrait être plus attrayante.
Maryse Jobin a demandé à Éric Martin, président de la Nouvelle alliance pour la philosophie au collège, pourquoi la formation générale est perçue comme étant moins pertinente ou dépassée.
Éric Martin, qui enseigne la philosophie au Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil croit que les étudiants ne sont pas des clients et qu’il faut contrer la tendance voulant que l’éducation doive être branchée sur l’innovation technologique ou les changements de l’économie. Détenteur d’un doctorat en pensée politique, il explique comment des étudiants en technologie ont apprécié son approche :
« Je donnais un cours à des techniciens d’aéronefs […] je leur ai fait lire un philosophe allemand qui s’appelle Günther Anders qui écrivait en 1950 sur l’arme atomique, qui est un philosophe complètement oublié, mais en leur montrant le lien entre leur intérêt pour l’aviation et toutes les questions reliées à l’éthique, à la guerre, à la technologie. Alors il y a beaucoup d’étudiants qui m’ont remercié en me disant qu’en fait c’est la première fois qu’ils comprennent que la philosophie va les aider dans leur futur métier parce que sinon ils n’auraient pas l’esprit critique sur ce qu’ils font. »
Éducation : attrayant ne veut pas dire pertinent (opinion de la NAPAC publiée dans Le Devoir)
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