Des chercheurs universitaires ont comparé le comportement des membres de Facebook et celui des gens qui en ont pris congé. Ils ont conclu que ces derniers sont devenus moins dépressifs, plus productifs et moins exposés aux fausses nouvelles.
Il ont analysé le comportement de deux groupes de 1765 étudiants de l’Université A&M du Texas membres de Facebook. Le premier groupe a pris congé du réseau social pendant une semaine, tandis que le second est resté connecté et actif sur Facebook.
L’étude a démontré que les étudiants qui avaient quitté Facebook étaient plus productifs, qu’ils déclaraient se sentir moins déprimés, se livraient à des activités plus saines (sport, sorties culturelles, rencontres avec des amis, etc.), faisaient moins d’achats compulsifs et mangeaient moins. Les membres décrocheurs de Facebook consommaient également moins d’informations fausses et controversées.
Les chercheurs universitaires estiment que les participants considéraient qu’une semaine sur Facebook valait 89 $, soit une part non négligeable du budget hebdomadaire d’un étudiant typique. Cette valeur augmente de 20 % après une semaine de congé.
Les chercheurs suggèrent que cette valorisation croissante caractérise une relation addictive au réseau social Facebook.
Par ailleurs, le professeur Siva Vaidhyanathan, de l’Université de Virginie, auteur du livre Antisocial media : How Facebook disconnects us and undermines democracy, a indiqué que « Facebook utilise les mêmes techniques qu’un casino pour que ses usagers y reviennent ».
Facebook est conçu comme une machine à sou dans un casino : il est censé donner de « petits morceaux de plaisir » (voyeurisme, mise en valeur de soi, expression de son opinion, etc.) et distiller des doses d’angoisse lorsqu’on ne le consulte pas, selon le professeur Vaidhyanathan.
L’engagement (like, commentaire, partage), une fonctionnalité cruciale, est un des outils redoutables pour rendre les utilisateurs scotchés à Facebook. Plus une publication (post) recueille de « j’aime », de commentaires et de partages, plus elle sera visible sur le mur Facebook. Une sorte de gratification qui incite les usagers à être créatifs pour susciter cet engagement, qui risque de devenir addictif pour certains usagers permanents de Facebook.
Zoubeir Jazi
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