L’Accord économique et commercial global (AECG) n’offrirait en réalité aux producteurs de bœuf canadien qu’une petite portion du marché européen. Cela se traduit par de maigres ventes et des revenus dérisoires pour ces producteurs qui crient leur déception.
La campagne électorale est propice à l’émergence de ce type de grief qui devrait interpeller en première ligne les candidats en lice.
L’AECG est entrée en vigueur le 21 septembre 2017, sous le gouvernement libéral de Justin Trudeau qui a fondé beaucoup d’espoir sur son apport à l’économie canadienne. Cet accord, très contesté par plusieurs pays de l’Union européenne parce qu’il fragiliserait les producteurs locaux, est remis en question par les producteurs de bœuf canadien.
Ces derniers éprouveraient beaucoup de difficultés à percer ce marché comme le montrent les faibles quantités de viande exportées vers l’Union européenne cette année et l’année dernière.
Seuls 2,8 % des près de 20 000 tonnes de bœuf frais que leur concède en principe l’AECG pour cette année ont réellement atteint ce marché. C’est un peu moins que les quantités tout aussi dérisoires vendues l’année dernière.
Ces chiffres viennent en quelque sorte renforcer le ressentiment au sein des agriculteurs qui avaient dénoncé la concession des parts de marché canadien aux produits agricoles en provenance de l’Union européenne, sans contrepartie substantielle pour leur permettre d’équilibrer leurs comptes.
La situation est telle que certains producteurs souhaitent une refonte de l’accord pour plus d’équité. Ils font face aux barrières réglementaires jugées trop contraignantes pour favoriser des échanges mutuellement bénéfiques.
Pendant ce temps, les fromagers européens s’en tirent bien avec leurs produits qui pullulent désormais sur le marché canadien en franchise de droits.
Avec des informations d’Hugo Lavallée, Radio-Canada
Les producteurs de bœuf canadien peinent toujours à tirer parti de l'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Union européenne, deux ans après son entrée en vigueur. Le reportage d'Hugo Lavallée.
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