Selon une étude commandée par Royal LePage, les immigrants qui choisissent le Canada y achètent un logement, notamment dans la région où ils sont arrivés. Généralement, ils ne comptent pas déménager dans un autre pays plus tard. Crédit : Istock.

Qui sont les nouveaux venus qui achètent de plus en plus de maisons au Canada?

Une étude publiée par Royal LePage, spécialiste en immobilier au pays, démontre qu’une maison sur cinq (21 %) est achetée par un nouvel arrivant au Canada.

L’étude présente les nouveaux arrivants comme des personnes qui ont « déménagé au Canada au cours des 10 dernières années », et qui peuvent être « des immigrants, des étudiants, des réfugiés et des personnes venus au Canada pour travailler ».

Dans l’ensemble, ces nouveaux acheteurs représentent une part non négligeable du marché de l’immobilier.

Dans le contexte actuel de pénurie de la main-d’œuvre, le recrutement international et l’immigration feront en sorte que ce taux augmente considérablement au fil des ans. Selon l’étude, au cours des cinq prochaines années, 680 000 propriétés au pays seront achetées par de nouveaux arrivants. Ceux-ci ont un goût prononcé pour les maisons détachées (51 %). Ils deviennent généralement des propriétaires au bout de trois ans, et ils sont nombreux à percevoir l’immobilier comme un bon investissement.

Toujours selon l’étude, le Canada serait très prisé pour la qualité de l’accueil réservée aux immigrants, la sécurité et les infrastructures en santé et en éducation. Pas moins de 75 % des nouveaux-arrivants l’ont souligné tout en spécifiant qu’ils n’auraient pas voulu s’installer aux États-Unis avant leur arrivée au Canada.

Ils vont demeurer davantage dans la première région où ils sont arrivés, à moins d’une offre d’emploi alléchante qui les inciterait à déménager dans une autre région qui leur offrirait en plus une meilleure qualité de vie et des logements à prix abordables.

Un nombre important de ces immigrants arrive au pays avec des moyens suffisants pour devenir rapidement des propriétaires, ce qui facilite leur intégration tout en contribuant de manière significative à l’économie.

Selon l’étude de Royal LePage, 680 000 propriétés seront achetées par des nouveaux arrivants au cours des cinq prochaines années. Photo : Radio-Canada

À propos de l’étude :

1500 personnes ont été interrogées dans le cadre de cette étude réalisée en ligne entre le 21 et le 27 août. Ce sont généralement les nouveaux Canadiens établis au pays au cours des 10 dernières années qui ont répondu au sondage. La marge d’erreur est de +/-2,5 %, 19 fois sur 20.

Les résultats obtenus en ce qui concerne les projections de vente immobilière, les nouveaux arrivants utilisés, les données provinciales et les données nationales ont été évalués en prenant en considération différents calculs préexistants : les données de Statistique Canada sur les niveaux de migration internationale et les estimations démographiques trimestrielles au Canada, ainsi que le taux de propriété des nouveaux arrivants inclus dans un précédent sondage réalisé par Royal LePage sur les nouveaux arrivants.

Nécessité de mesures pour favoriser une plus grande accessibilité à la propriété

Bien que les nouveaux arrivants soient de plus en plus nombreux à vouloir devenir propriétaires, ce sont seulement 32 % qui accèdent réellement à la propriété. C’est un taux qui est très bas, en comparaison au taux global d’accession à la propriété au Canada estimé à 68 %.

C’est pourquoi il serait important pour les gouvernements d’envisager des mesures favorables à l’accession à la propriété pour les nouveaux arrivants. Dominic St-Pierre, vice-président et directeur général de Royal LePage pour le Québec, mentionne qu’il faut cibler davantage ces mesures afin d’assurer leur réelle efficacité.

Le vice-président et directeur général de Royal LePage, Dominic St -Pierre. Crédit photo : Royal LePage
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Parmi les principales régions où les nouveaux arrivants choisissent généralement de s’installer figurent en bonne place l’Ontario qui comptent pour environ 46 % de la migration internationale au Canada, avec un taux d’accession à la propriété des nouveaux arrivants situé autour de 32 % pour les régions de Toronto et d’Ottawa, et de 29 % sur le plan provincial.

Au Québec, considéré comme la deuxième destination pour les immigrants, la demande immobilière est certes importante, mais seuls 25 % des nouveaux arrivants sont propriétaires d’une résidence contre 61 % pour l’ensemble de la population de la province. C’est l’un des taux les plus faibles au Canada.

La Colombie- Britannique apparaît comme la troisième destination pour les immigrants. Malgré les prix élevés des maisons, le taux d’accessibilité à la propriété des nouveaux arrivants dans la région de Vancouver est quasi similaire aux taux provinciaux et nationaux qui se situent autour de 32 %.

L’Alberta, les Prairies et les Maritimes attirent seulement entre 5 % et 8 % de la migration internationale du Canada. Par contre, le taux de propriété des nouveaux arrivants est très élevé en Alberta (45 %). Ces derniers représentent 18 % de tous les acheteurs. La ville se démarque ainsi comme l’une des plus attrayantes pour les immigrants et même pour les Canadiens.

La situation est presque similaire dans les Prairies qui, comme l’Alberta, n’attirent que 8 % de la migration internationale au Canada. Le taux de propriété des nouveaux arrivants est autour de 41 % de tous les acheteurs de la région. Ce taux est légèrement en dessous de 44 % dans les Maritimes, soit le deuxième taux de toutes les régions étudiées.

Avec des données de Royal LePage.
Catégories : Économie, Immigration et Réfugiés
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