Le groupe suédois Spotify annonçait lundi que ses abonnements payants sont en forte hausse, ce qui a pour effet de quintupler ses bénéfices depuis l’an dernier.
Ses résultats au troisième trimestre révèlent que 133 millions de personnes sont abonnées à son service « premium », ce qui constitue une hausse de 31 % en comparaison à l’an dernier.
Le bénéfice net du groupe s’élève à 267 millions de dollars américains, alors qu’il n’atteignait que 48 millions durant la même période en 2018.
Après cette annonce lundi, son titre gagnait plus de 14 % à la Bourse de New York.
Mise sur pied en 2006, l’entreprise s’est d’abord implantée en offrant de la musique en ligne de façon continue et gratuite sur son propre site. L’argent pour faire fonctionner ce modèle provenait de la publicité.
Un succès qui dérange
C’est en avril 2018 que Spotify est arrivé en bourse. Il s’agit du service de musique en continu le plus populaire du monde devant Apple.
Ce succès agace les artistes qui ne reçoivent que des miettes pour la diffusion de leurs œuvres sur cette plateforme.
Dimanche dernier, lors du gala de l’ADISQ, qui récompense les auteurs-compositeurs-interprètes du Québec, Pierre Lapointe a vilipendé les géants du web pour qu’ils paient leur juste part d’impôt afin que ceux qui créent les contenus puissent eux aussi en bénéficier.
Au Canada, le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau s’est dit prêt à apporter des changements. Un nouveau système fiscal pourrait être dévoilé le 1er avril 2020.
Avec les informations de Radio-Canada, Reuters et Wikipédia
En complément
Lors du gala de l'ADISQ, l'auteur-compositeur Pierre Lapointe a répété son message contre les géants du web, comme Spotify, qui ne paient que de maigres redevances aux artistes. Il demande aux gouvernements d'agir, et d'exiger de ces plateformes qu'elles paient leur juste part. Les explications de Nabi-Alexandre Chartier.
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