La Journée Lire pour réussir s’inscrit dans le cadre des activités professionnelles du Salon du livre de Montréal. (Union des écrivaines et des écrivains québécois)

25 novembre, journée de réflexion sur la lecture

Avec plus d’une centaine de maisons d’édition, certaines minuscules, d’autres de belle envergure, le Québec peut se targuer d’avoir une industrie du livre foisonnante.

Il n’est pas question ici de fortunes, loin de là. Le tirage moyen était de 2 168 exemplaires pour les livres imprimés en 2017. Quant au prix moyen des livres imprimés en 2017, il était de 26,89 $. (Source : Statistiques de l’édition au Québec en 2017, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2019). Traditionnellement, les redevances sur les ventes sont d’au moins 10 % au Québec. Ce pourcentage est un usage, une coutume, ce n’est pas imposé par une loi ou par des accord collectifs entre auteurs et éditeurs. 

Il y a évidemment des exceptions. De belles plumes gagnent très bien leur vie. Ce ne sont que des données génériques.

Cela dit, si l’édition arrive à durer et à croître, si l’écriture est toujours bien vivante – les divers salons du livre en faisant foi – cela nous permet-il de prétendre avoir une véritable culture de la lecture?

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Réponse simple : non

Plus d’un Québécois adulte sur deux ne peut pas lire un document. On ne parle pas de littérature philosophique absconse ni de pavés d’un millier de pages. Il est question de textes de longueur moyenne, de 500 à 2500 mots, qui demandent une compréhension des indications pour arriver à leur donner un sens.

Ainsi, cette aptitude déficiente à déchiffrer et à utiliser l’information écrite a des répercussions dans la vie courante, de l’activité citoyenne au processus électoral à la compréhension des soins de santé, de la véritable participation au marché du travail à la culture en général.

Lire selon Dany Laferrière

« Lire n’est pas nécessaire pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un bon livre oxygène l’esprit. »

  

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Le livre encore et toujours associé à une corvée scolaire

Alors qu’il peut ouvrir sur des mondes inattendus et passionnants, des univers émotifs et sensoriels tellement fascinants, le livre est considéré par plusieurs comme un vecteur de travail fastidieux auquel on nous astreignait à l’école.

Élitiste selon certains, le livre est un plaisir « dans la marge ».

Le livre selon Tahar Ben Jelloun
« Une bibliothèque est une chambre d’amis. »

Alors qu’il est tellement agréable de voyager avec un livre. (iStock)

Allergie au plaisir de lire   

C’est pour tenter de contrer cette allergie qui n’a pas sa place que la Journée Lire pour réussir réunira des professionnels de la culture, du secteur communautaire, des réseaux de la santé et de l’éducation, du monde des affaires et des lecteurs de partout pour défaire, un bloc à la fois, les mythes et les stéréotypes entourant la lecture.

Rendez-vous donc le 25 novembre à compter de 13 h à la Grande Bibliothèque à Montréal.

(BanQ)

Cette journée s’inscrit dans le cadre des activités professionnelles du Salon du livre de Montréal.

Le temps de lire, le temps de vivre selon Gilles Vigneault

« Mets le temps de ton côté

C’est un vieil outil fidèle

L’art mûrit sous sa chaleur

C’est le soleil du silence.

L’âme, c’est du temps qui pense

L’espoir du fruit dans la fleur. »

Plus :

Statistiques de l’édition au Québec – 2016 (Bibliothèques et archives nationales du Québec)

Le côté sombre du livre québécois (Radio-Canada)

Comment choisir une maison d’édition? (Union des écrivaines et des écrivains québécois)

Catégories : Arts et divertissements, Société
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