Réfléchir sur la réussite des étudiants issus de la diversité ethnoculturelle

Particularité du système de l’éducation du Québec, le cégep, collège d’enseignement général et professionnel, a vu le jour dans la foulée de la Révolution tranquille des années 60.

C’était une période foisonnante au cours de laquelle le Québec se dotait d’un ministère de l’Éducation – il n’y avait auparavant qu’un département de l’Instruction publique – et déployait des écoles secondaires.

Le cégep suit le secondaire dans le cursus scolaire de l’élève et ouvre la voie vers l’université avec le programme général, ou vers le marché du travail avec le programme technique.

Dès les premières années, des professeurs de partout et des élèves internationaux s’y sont retrouvés. Des Haïtiens, des Vietnamiens et des Chiliens côtoyaient des Québécois de souche, faisant du cégep, dans une certaine mesure, un laboratoire intéressant pour l’étude de la diversité culturelle.

Un phénomène en croissance

Depuis ces débuts et avec l’augmentation de la population immigrante, il apparaissait évident pour plusieurs intervenants du milieu collégial qu’il fallait se pencher sur cet état de fait.

Ainsi, en octobre, quelque 120 professeurs et professionnels provenant de cégeps et d’universités, tant francophones qu’anglophones, se sont retrouvés au Cégep Édouard-Montpetit dans le cadre d’un colloque afin de réfléchir, ensemble, à des pistes de solutions sur les enjeux pédagogiques et sociaux que vivent les cégépiens issus de la diversité ethnoculturelle.

De l’inclusion à la réussite éducative

Avec une population estudiantine composée à 20 % de personnes issues de l’immigration ou de l’international, le Cégep Édouard-Montpetit de Longueuil, au sud de Montréal, a ouvert ses portes à la mi-octobre à cet espace de réflexion pour déterminer les meilleures pratiques et politiques pour faciliter leur intégration et permettre à tous d’avoir une chance égale et équitable de réussite au collégial.