Les efforts en vue de la réduction de l’empreinte écologique dans le secteur du transport ferroviaire soulignés par l’Association des chemins de fer du Canada. Crédit : istock.

Réduction de l’empreinte écologique : 2 sociétés ferroviaires récompensées

Le Canadien National (CN) et Metrolinx ont vu leurs pratiques, en ce qui a trait à la préservation de l’environnement, être soulignées par l’Association des chemins de fer du Canada (ACFC).

Cette reconnaissance a été marquée par la remise des prix de l’excellence en environnement 2019.

Le CN s’est ainsi distingué dans le transport de marchandises pour son projet-pilote qui a permis de « réutiliser d’anciennes traverses de béton pour créer des récifs dans son lot d’eau à Prince Rupert ».

Ce projet-pilote a contribué à l’accroissement de la productivité et à la sauvegarde de la biodiversité dans un port industriel, tout en évitant que de vieilles traverses de béton se retrouvent dans un site d’enfouissement.

Dans la catégorie voyageurs-transport intervilles, touristique et de banlieue, le « programme de commande du manipulateur de GO Transit » a permis à Metrolinx de se distinguer. Grâce à ses données sur la consommation de carburant, Metrolinx a pu accroître l’efficacité de ses opérations et réduire de manière importante sa consommation de carburant ainsi que ses émissions de gaz à effet de serre.

« Jusqu’à présent, nous estimons avoir fait des économies de carburant de l’ordre de 19 %. En combinant cela à une initiative contre le fonctionnement au ralenti, Metrolinx s’attend à économiser au moins deux millions de dollars par année grâce à ce programme. Nous cherchons constamment des moyens d’accroître notre efficacité et de réduire nos dépenses d’exploitation tout en améliorant la façon de transporter nos clients qui comptent sur nous au quotidien », a relevé Greg Percy, chef d’exploitation de Metrolinx, dans le communiqué.

Des trains du Canadien National (CN) Photo : CN

Part du transport ferroviaire dans la pollution atmosphérique au Canada

« Le Canada possède le cinquième réseau des chemins de fer en importance dans le monde et se classe au quatrième rang mondial pour ce qui est du volume de marchandises transportées par rail. Ses chemins de fer transportent près de 70 % des marchandises entre les villes (dont 40 % des exportations canadiennes) et transportent 75 millions de passagers). (Source : Rapport du comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Juin 2017.)

Le prix en excellence en environnement est remis tous les deux ans, par l’Association des chemins de fer du Canada, aux membres qui se distinguent par leurs initiatives novatrices en vue de la « décarbonisation » du secteur ferroviaire et de la contribution à la préservation de l’environnement au Canada. Ils doivent soumettre leurs candidatures.

En raison de la place importante du chemin de fer dans le transport des biens et des personnes au Canada, ce prix est l’une des initiatives pour encourager les acteurs du secteur (CN, CP (Canadien pacifique), VIA Rail, Metrolinx) à apporter leur contribution aux efforts du pays à réduire ses émissions. Conformément à l’Accord de Paris, Ottawa doit atteindre, d’ici 2030, la cible de 30 % de réduction par rapport au niveau de 2005.

«  En 2014, les émissions attribuées au service ferroviaire au Canada étaient de 7,32 Mt d’éq. CO2, soit 1 % de l’ensemble des émissions du Canada. Selon les estimations de l’ACFC, si 15 % des marchandises acheminées par camion étaient expédiées par train, le Canada réduirait ses émissions de 5,6 Mt d’éq. CO2 ». (Source : Rapport du comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles. Juin 2017.)

Il est fortement recommandé à l’industrie ferroviaire d’opter pour des carburants de remplacement du diesel, pour réduire leurs émissions de GES. Les biocarburants, le gaz naturel liquéfié (GNL), ainsi que l’électricité sont des pistes qui sont envisagées.

Selon certains intervenants du secteur cités dans le rapport du Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, leurs coûts jugés trop importants, les investissements nécessaires pour le déploiement de nouvelles infrastructures, ainsi que la dangerosité des nouveaux carburants pour certains moteurs, font en sorte que l’industrie se traîne les pieds.

« Les membres de l’ACFC ont fait de grands changements dans les dernières années pour réduire encore plus leur empreinte écologique. Vu la diversité des projets, nous avions l’embarras du choix cette année. Ces deux lauréats se sont simplement démarqués dans leur catégorie respective », observe Marc Brazeau, président-directeur général de l’ACFC.

Avec des informations de l’ACFC et du Rapport du comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles
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Catégories : Environnement et vie animale, Société
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