L’Union étudiante du Québec pousse un véritable cri du cœur en raison d’une situation qu’elle juge alarmante, et elle en appelle à l’appui des pouvoirs publics.
Des chiffres inquiétants

Crédit : iStock
Son enquête, menée avec l’appui de la firme de sondage Léger auprès des universitaires québécois, dévoile un problème majeur qui mine le bien-être et l’épanouissement d’un bon nombre d’étudiants : la mauvaise santé psychologique.
« Les chiffres sont très préoccupants, notamment en matière de symptômes dépressifs et de tentatives de suicide », observe Philippe LeBel, président de l’Union étudiante du Québec, dans le communiqué.
Selon l’Union étudiante du Québec, les problèmes de santé mentale des étudiants peuvent avoir diverses origines : isolement, pressions, charge de travail trop importante, rapport peu harmonieux avec les enseignants et les autres étudiants, concurrence entre pairs, insuffisance des ressources matérielles et financières, etc.
ÉcoutezDétresse psychologique : 58 % de la population étudiante concernée.
Symptômes dépressifs nécessitant des soins : 1 étudiant sur 5 concerné.
Suicide : 3 fois plus d’étudiantes et d’étudiants ont des pensées suicidaires que la population générale et 2 fois plus ont fait des tentatives de suicide.
Risques de vivre des problèmes de santé psychologique : concerne davantage les étudiants issus de la diversité de genre, en situation de handicap, issus de la diversité sexuelle, et les personnes aux études de première génération. (Source : communiqué de presse)
Pour une politique nationale d’amélioration de la santé étudiante
L’Union étudiante établit les priorités à cibler dans la stratégie à adopter pour régler ce problème.
« L’enquête montre très bien les leviers sur lesquels on doit agir immédiatement. Nous devons élaborer des stratégies pour réduire la solitude, améliorer le soutien entre collègues et réduire la compétition entre ceux-ci. Il faut aussi réduire la précarité financière des étudiantes et étudiants ainsi qu’améliorer les saines habitudes de vie sur les campus », a indiqué M. LeBel.
L’Union souhaite l’implication des dirigeants universitaires et du gouvernement dans la résolution de ce problème qui passe nécessairement par un cadre bien défini, avec des objectifs précis.
« L’Union étudiante du Québec ne cherche pas de coupables, mais des alliées et des alliés! Le ministre de l’Éducation doit mobiliser la communauté universitaire en annonçant qu’il mettra en place une politique nationale d’amélioration de la santé psychologique étudiante », indique le président de l’Union étudiante du Québec.
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