Des élèves interagissent avec leur enseignant dans une salle de classe. Crédit : Istock.

Ontario : les travailleurs de l’éducation pour une hausse salariale équitable

La Fédération des enseignantes et enseignants des écoles secondaires de l’Ontario (FEESO) et la Fédération des enseignantes et enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO) exigent de leur gouvernement un traitement plus juste, en ce qui a  trait à leurs salaires et autres primes. Leurs membres bénéficient de l’appui des collègues du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

Une manœuvre de division dénoncée

Ces travailleurs ont manifesté leur mécontentement, en déclenchant notamment une grève le 26 novembre.

Cette grève concerne 83 000 enseignants et travailleurs de l’éducation membres de la FEEO, ainsi que 60 000 membres de la FEESO.

Elle survient quelques semaines seulement après la ratification d’une convention collective centrale très contestée, bien qu’elle soit venue quelque peu apaiser la colère du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) et du SCFP face à la politique d’austérité du gouvernement Ford. Cette dernière touche le secteur de l’éducation dans la province.

Ratifiée par le CSCSO, considéré comme « l’agent négociateur pour les 55 000 membres du SCFP », cette convention collective est jugée inéquitable, car elle semble avoir laissé en plan de nombreux travailleurs du secteur de l’éducation qui ne bénéficient pas d’une hausse salariale équitable.

Cette convention centrale promet en effet un financement annuel de 78 millions de dollars, et le rétablissement des services essentiels aux élèves, ainsi qu’une augmentation des salaires, des primes et des indemnités de l’ordre de 1 % chaque année pendant trois ans.

Le CSCSO et le SCFP crient à l’injustice à l’encontre de leurs collègues de la FEESO et de la FEEO, car l’accord est assorti d’une clause « moi aussi ». Elle indique clairement que leur « augmentation salariale ne sera pas égale à celle des enseignants de la province ». (Source : communiqué)

Les syndicats dénoncent une manœuvre du gouvernement Ford pour semer la division au sein des travailleurs du secteur de l’éducation en Ontario.

« Le gouvernement doit cesser de tenter de dresser les travailleurs les uns contre les autres, et les travailleurs contre les parents. Nous demandons au gouvernement d’être à l’écoute des citoyens, travailleurs et parents, de retirer les concessions à la table de négociation, de renverser les compressions et d’investir dans notre système d’éducation public », affirme Fred Hahn, président du SCFP-Ontario, dans le communiqué.

Depuis l’arrivée du gouvernement conservateur au pouvoir en Ontario, il y a eu beaucoup de grincements de dents dans le secteur de l’éducation, où le premier ministre Ford a annoncé d’importantes compressions budgétaires.

Avec des informations du Syndicat canadien de la Fonction publique
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Catégories : Société
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