Un rapport d’experts sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir aux personnes inaptes dévoilé au Québec. Selon la ministre provinciale de la Santé, il vient ouvrir les débats publics qui permettront de fixer les balises de la future Loi sur les soins palliatifs. Crédit : Istock.

Aide médicale à mourir : vers la possibilité du consentement anticipé?

Un groupe d’experts a réfléchi sur la question de l’élargissement de l’aide médicale à mourir, dans le but de fixer des balises à la Loi sur la fin de vie au Québec. Ces experts proposent entre autres que les personnes atteintes d’une maladie grave incurable, qui désirent demander l’aide médicale à mourir, puissent le faire à l’avance.

Alors, si un patient perd ses capacités cognitives, leurs ayants droit pourront faire connaître la volonté ultime de la personne devenue inapte.

Les experts recommandent par ailleurs qu’il n’y ait aucune possibilité de formuler une demande pour autrui.

Ils proposent 14 recommandations. Ils soulignent qu’il serait tout à fait important que des personnes qui se savent condamnées, à cause de leur maladie, fassent leur demande lorsqu’elles jouissent encore de toutes leurs aptitudes mentales et de leurs facultés de discernement pour pouvoir décider de manière éclairée.

Danielle McCann, la ministre québécoise de la Santé et des Services sociaux, qui a présenté le rapport, mentionne qu’il doit servir de base pour nourrir les réflexions sur l’élargissement de l’aide médicale à mourir et sur la possibilité de demandes anticipées.

« Ce n’est que la première étape d’un processus de réflexion qui mènera à la prise de mesures gouvernementales, en ce qui a trait aux soins palliatifs de qualité et accessibles sur le territoire québécois », a-t-elle affirmé, lors du point de presse jeudi.

Mme McCann souhaite qu’un débat citoyen, soucieux de la démocratie, soit ouvert dans le respect des valeurs de la population québécoise. Elle annonce qu’une consultation publique non partisane permettra d’affiner les contours de la future loi qui va régir la fin de vie dans la province.

Interrogé sur la possibilité d’élargir l’aide médicale à mourir, le premier ministre du Québec François Legault, sur un plan plus personnel, a dit « aimer la vie – et souhaiter un acharnement thérapeutique ». Par contre, évoquant l’importance de tenir compte de la volonté de la population québécoise, il a précisé qu’il reste « favorable à cette possibilité », tout en mentionnant que le consentement des personnes concernées demeure pertinent.

Avec des informations du ministère de la Santé et des Services sociaux et RDI
En complément :

Le gouvernement de François Legault ne fera pas appel de la décision de la Cour supérieure sur l'aide médicale à mourir. Entrevue avec la ministre de la Santé et des Services sociaux Danielle McCann, qui explique cette décision.

Catégories : Santé, Société
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