L’Association canadienne du vapotage (AC) est satisfaite de voir un tel groupe à l’œuvre au Québec, car les jeunes sont de plus en plus exposés au vapotage, malgré les dangers soulevés par les chercheurs au cours des derniers mois.
Le Groupe spécial d’intervention a été mis sur pied fin novembre, par la ministre de la Santé Danielle McCann, pour tenter de trouver des solutions à la forte dépendance des jeunes Québécois à la cigarette électronique.
En attendant le début des travaux de ce groupe dès janvier prochain, l’ACV se propose de contribuer à la réussite de son mandat. Elle met de l’avant son expérience dans le système de santé dans d’autres provinces du pays, à l’instar de la Colombie-Britannique et de l’Ontario, où les jeunes sont tout aussi attirés qu’au Québec par les produits de vapotage aux multiples saveurs proposés par l’industrie.
Il s’agit souvent de produits à forte teneur en nicotine et autres dérivés du cannabis qui ne devraient pas en principe être inhalés dans une cigarette électronique.
« Il est essentiel de lutter contre l’accès aux produits de vapotage par les jeunes, et ce, à plusieurs niveaux notamment : par la limitation de la concentration maximale de nicotine à 20 mg par ml; en limitant la vente de ces produits et des arômes dans des lieux où seuls les adultes sont admis; en interdisant la publicité à l’extérieur de ces lieux et finalement en mettant l’accent sur la sensibilisation du public », relève Darryl Tempest, directeur général de l’ACV, dans le communiqué.

Le nombre de jeunes du secondaire qui vapotent au Québec serait fortement en hausse par rapport au reste du Canada, constatent des chercheurs qui ont mené une étude à l’échelle du pays, avec l’aide de l’Université de Waterloo, sur la dépendance des jeunes aux cigarettes électroniques, au cours des trois dernières années. Crédit : iStock.
Vapotage et processus de sevrage : une démarche à préserver?
Les mesures du ministère de la Santé visant à préserver la santé des jeunes ne devraient pas nuire aux adultes qui se servent de la cigarette électronique comme alternative au tabac, dans leur processus de sevrage, soutient l’ACV.
Les fumeurs devraient donc s’approvisionner en produits de vapotage réglementés pour poursuivre leurs efforts afin d’éliminer le tabac de leur vie, bien que la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac s’interroge sur l’efficacité réelle de la cigarette électronique comme moyen pour arrêter de fumer.
« L’évolution de la recherche démontre l’ambiguïté entourant leur efficacité en tant qu’aide à la cessation tabagique, tout en déclenchant un important risque d’initiation au tabagisme chez les jeunes qui vapotent. » (Soiurce : communiqué de presse)
Des recherches menées dans des laboratoires américains ont récemment souligné que des cas de maladies pulmonaires recensées dans ce pays étaient possiblement reliés au vapotage.
En attendant que des études supplémentaires permettent de se prononcer avec certitude sur un tel lien, plusieurs mesures sont prises dans les provinces canadiennes, notamment en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et en Nouvelle-Écosse, pour préserver la santé de la population.
Au Québec, où trois cas de maladies pulmonaires graves associées au vapotage ont été confirmés parmi les 11 cas à l’échelle du Canada, en plus de la création d’un groupe spécial d’intervention, la ministre de la Santé a récemment émis une mise en garde sur les produits de vapotage du cannabis. Par ailleurs, un règlement déterminant d’autres catégories de cannabis qui peuvent être vendues par la SQDC a été adopté.
Avec des informations du ministère de la Santé du Québec, de l’ACV et de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac
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