Militer pour la démocratie à Hong Kong quand on étudie à Montréal n’est pas de tout repos, car les menaces et représailles ne sont jamais loin.
C’est ce qu’affirment à Radio Canada des militants pour la démocratie à Hong Kong qui étudient au Canada : leur liberté d’expression est menacée, même ici.
Ils accusent des étudiants de la Chine continentale de harcèlement sur les campus et estiment qu’Ottawa ferme les yeux sur ces abus.
Au point où un de ces étudiants explique qu’il doit militer secrètement. « Je ne peux pas le faire publiquement, car je pourrais être persécuté à tout moment par le gouvernement chinois. Mes parents pourraient perdre leur emploi. Et si je retournais en Chine, je serais arrêté », dit-il.
« Tous les Chinois sont des espions potentiels. Surtout les étudiants chinois, qui se surveillent entre eux. Si tu donnes le moindre signe qui peut être perçu comme une trahison, ils vont le rapporter et te harceler sur les réseaux sociaux », ajoute un dissident chinois qui milite pour la démocratie à Hong Kong.
Il explique qu’il a été choqué à son arrivée à Montréal de réaliser qu’il n’était pas vraiment libre de parler au Canada.
« Il y a plusieurs formes de harcèlement de la part des étudiants chinois pro-Pékin, à McGill et à Concordia, soutient-il. Ils perturbent les manifestations pro-Hong Kong, ils font de la cyberintimidation, lancent des injures et nous accusent d’être des traîtres à la nation. »
Les militants pro-Hong Kong jugent qu’Ottawa devrait faire respecter la loi et mieux protéger la population contre cette influence de la Chine, qui tente, selon eux, de faire taire des citoyens canadiens sur leur propre sol.
Le reportage de Sophie Langlois
Avec les informations de Radio Canada
En complément :
Hong Kong : Pékin accuse le Canada de « s’immiscer » dans ses affaires intérieures
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.