Cette augmentation créera une pression supplémentaire sur les petites et moyennes entreprises partout au Québec, soutient la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante.

François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI Crédit : FCEI
Il s’agit généralement de petites entreprises familiales qui ont des difficultés à réaliser des marges de profit suffisamment importantes pour leur permettre de payer des salaires à la hauteur de la barre fixée par le gouvernement provincial, souligne François Vincent, vice-président pour le Québec de la FCEI.
Le gouvernement du Québec a décidé de faire passer le salaire minimum partout dans la province à 13,10 $ l’heure, soit une hausse de 60 ¢, à partir du 1er mai prochain.
C’est bien loin des 15 $ souhaités par divers groupes sociaux. Mais pour la FCEI, c’est un véritable boulet pour les PME qui plient déjà sous le poids des charges sociales qu’elles sont contraintes de supporter.
Celles-ci risquent de se voir asphyxiées par cette charge supplémentaire, en raison de l’effet domino qu’aura cette augmentation sur l’ensemble des salaires des employés, a mis en garde M. Vincent. Selon ses explications, l’augmentation des salaires des employés ayant peu d’expérience incitera les employeurs à rehausser les salaires pour l’ensemble de leurs travailleurs, pour éviter l’iniquité à l’endroit des plus anciens et plus expérimentés.
ÉcoutezLe vice-président pour le Québec de la FCEI suggère ainsi que le gouvernement privilégie davantage les mesures fiscales pour permettre un accroissement des salaires des travailleurs dont les salaires sont très faibles :
- bonification du montant personnel de base,
- primes au travail,
- crédits d’impôt ciblés.
« Notre crainte est que les petits entrepreneurs fassent partie de ceux qui ne profiteront pas de cette hausse du salaire minimum. La hausse proposée de 4,8 % du salaire minimum est presque aussi importante que leur marge de profit et s’ajoute aux autres charges sociales payées par l’employeur. Pour atténuer cette pression financière, c’est souvent l’entrepreneur lui-même qui va travailler davantage ou diminuer son propre salaire », constate François Vincent, dans le communiqué.
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