Plusieurs développements ont suivi l’écrasement, la semaine dernière, du vol PS752 de l’Ukrainie International Airlines.
Le Canada cherche toujours à comprendre ce qui s’est réellement passé dans le but d’apporter des éclairages aux familles si durement éprouvées. Ses contrôleurs sont arrivés à Téhéran où ils vont participer à l’enquête.
Entre-temps, le premier ministre du Canada a confié à Global News que « s’il n’y avait pas d’escalade de tension dans cette région, ces Canadiens seraient à la maison ».
Justin Trudeau a indiqué que « c’est ce qui arrive quand il y a des conflits et des guerres ».
« Des innocents en paient le prix et cela souligne combien nous devons œuvrer à la désescalade et chercher à résoudre les tensions, en trouvant des solutions pacifiques qui n’entraîneront pas d’autres conflits et d’autres morts », a-t-il ajouté.
Les experts soutiennent qu’à travers cette déclaration, le premier ministre adresse deux messages :
- un aux conservateurs qui ont voulu critiquer la politique internationale du Canada, notamment son rôle sur la scène internationale;
- un au gouvernement américain qui n’a pas communiqué au Canada son intention d’assassiner le général iranien Qassem Soleimani, geste qui a créé un climat de nervosité au Moyen-Orient. (Source : Radio-Canada)
Sur les réseaux sociaux, il y a plusieurs réactions à cette déclaration de Justin Trudeau interprétée comme une attaque contre le président Trump.
L’ancien premier ministre conservateur Stephen Harper, à l’occasion d’un passage en Inde, a plaidé pour un changement de régime en Iran.
D’aucuns estiment qu’il est difficile de ne pas établir de lien entre les événements de la semaine dernière et tout ce qui se passe en ce moment dans la région.
Les pays éprouvés par l’écrasement d’avion veulent faire la lumière et obtenir des compensations pour les familles. Des représentants de ces cinq pays seront en réunion jeudi, à Londres, pour réfléchir aux modalités de ces compensations.
Sous la pression internationale, l’Iran s’est montré plus conciliant au cours des derniers jours. Il a autorisé la participation d’enquêteurs étrangers à l’enquête et a procédé depuis lundi à des arrestations.
Dans une adresse aux journalistes, le président de la République islamique d’Iran Hassan Rohani a indiqué que ces arrestations sont préalables aux mesures qui seront prises pour « punir tous les fautifs ». M. Rohani a annoncé l’intention de mettre sur pied un tribunal spécial pour juger publiquement les accusés.
« Le monde entier regarde l’Iran » et attend des réponses après cette tragédie, a-t-il affirmé.
Les manifestants ne décolèrent pas à Téhéran, où des étudiants se sont joints à la grogne, dans les rues, pour protester contre les agissements du régime qui avait d’abord nié toute implication dans l’accident du Boeing 737-800, avant de faire volte-face, en fin de semaine.
L’équipe d’enquêteurs canadiens déjà sur place, ainsi qu’un autre contingent attendu à Téhéran, aura accès au contenu des boîtes noires de l’avion. C’est du moins ce qu’ont mentionné les responsables iraniens mardi. Malgré tout, un flou persiste sur le rôle qu’ils auront à jouer effectivement dans cette enquête, compte tenu du doute qui entoure la transparence réelle de ce processus activement contrôlé par le pouvoir de Téhéran.
Avec Radio-Canada, Global News et Twitter
L’Iran a reconnu avoir abattu par erreur le vol PS752 d'Ukraine International Airlines, mais les causes et les circonstances de ce geste demeurent nébuleuses. Les familles des victimes exigent des réponses supplémentaires. Le reportage de Vincent Maisonneuve.
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