L’enquête Origine-Destination de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) fait le point sur les déplacements dans la région métropolitaine de Montréal en 2018.
En comparaison à 2013, les principaux constats laissent percevoir un intérêt grandissant des Montréalais pour le transport en commun, soit les autobus, le métro et les réseaux de train.
Comme l’a relevé le directeur général de l’Autorité générale de transport métropolitain, cet intérêt se traduit concrètement par une hausse de 4 % des déplacements en transports collectifs, et elle met aussi en lumière les profils de ceux qui utilisent ces moyens de transport.
« Nous observons notamment que le poids de certains groupes dans la clientèle est plus élevé par rapport à leur représentativité dans la population générale, principalement les moins de 45 ans (70 % c. 53 %), les étudiants (36 % c. 22 %), ainsi que les femmes (54 % c. 51 %) », a-t-il dit dans le communiqué.
Bien que la croissance du parc automobile se soit quelque peu ralentie, dans certaines parties au nord et au sud de la métropole notamment, les travailleurs continuent de se servir de leur auto comme moyen privilégié pour leurs déplacements vers leur lieu de travail au centre-ville.
Durant les heures de pointe matinales, les déplacements liés au travail ont augmenté de 4 % entre 2013 et 2018, ce qui fait du travail le principal motif de déplacement à ces heures. Dans l’ensemble de la grande région, 21 % des déplacements pour le travail ont pour destination le centre-ville de Montréal. La part du Nord et du Sud en ce qui a trait aux déplacements vers le centre-ville pour le travail est en hausse de 12 %.
Pour le travail et les études combinées, les déplacements à destination du centre-ville en transport en commun en période de pointe matinale représentent 74 % de l’ensemble.
Les déplacements pour le travail et les études dans la grande région de Montréal représentent un taux de 79 %. En ce qui concerne les parts modales, les déplacements motorisés sont en hausse de 1 % (déplacement en transport en commun, en automobile et déplacements bimodaux).
Ce sont en clair 42 000 déplacements faisant appel à l’auto et au métro, 22 000 déplacements utilisant l’auto et les réseaux de bus, ainsi que 32 000 déplacements en auto et en train de banlieue qui ont été répertoriés.
Des usagers attendent l’arrivée du métro à Montréal.
C’est dans les banlieues nord et sud que la croissance du parc automobile est la plus élevée, soit 8 % pour le Nord et 7 % pour le Sud, tandis que la croissance moyenne du parc automobile dans la grande région de Montréal est de 5 % entre 2013 et 2018.
Globalement, l’usage de la voiture ou de la moto exclusivement a baissé de 1 % en période de pointe matinale, tandis que l’usage combiné des modes de transport collectif et de l’automobile a connu une hausse de 8 %. Ce sont en tout 9 426 000 déplacements qui ont été enregistrés sur le territoire de l’enquête, soit une croissance de 1 %. En moyenne chaque matin, l’enquête a décompté 2 334 000 déplacements.
Cette étude, considérée comme l’une des plus grosses et des plus exhaustives dans le secteur des transports au Québec, est effectuée tous les cinq ans depuis quatre décennies.
Elle a été réalisée avec l’aide du ministère des Transports et du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec, sur la base d’entrevues téléphoniques auprès de 74 000 ménages. Cela a permis de décrire 360 000 déplacements effectués par 170 000 personnes appartenant aux 74 000 ménages, sur une population totale de 4 447 000 personnes sur le territoire couvert, selon la pondération basée sur le recensement de 2016 de Statistique Canada.
Les résultats permettront aux autorités de mieux gérer les systèmes, réseaux et modes de transport dans la grande région de Montréal.
Avec des informations de l’Autorité régionale du transport métropolitain
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