« […] En tant que représentant des milliers d’entreprises qui génèrent les produits emballés et les imprimés, ÉEQ sera aux premières loges avec RECYC-QUÉBEC, les municipalités, les centres de tri et les recycleurs pour mener à bien cette nécessaire transformation de collecte sélective .» - Maryse Vermette. PDG ÉEQ. Crédit : Istock Istock

Réforme du système de collecte sélective au Québec: Éco Entreprises est ravie

L’organisme sans but lucratif a salué l’initiative du ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques.

Dans un communiqué, Éco Entreprises Québec (EEQ) s’est montrée satisfaite de la réforme qu’elle a qualifiée de « décision incontournable pour mettre en place l’économie circulaire québécoise des matières recyclables ». (Source : communiqué)

« Dans le contexte actuel de crise du recyclage, ce projet de transformation environnemental, économique et social correspond aux attentes des entreprises qui financent déjà la collecte sélective. Elles sont prêtes à devenir responsables d’un système transparent pour réduire à la source et mettre en valeur les matières recyclables le plus localement et efficacement possible. Le succès de la transformation du système reposera sur les responsabilités accrues des entreprises quant à la gestion de leurs matières et sur un partenariat fondamental avec les municipalités en tenant compte des spécificités régionales », a déclaré la présidente-directrice générale d’EEQ, dans le communiqué.

Le gouvernement provincial fournira 30,5 millions de dollars pour cette initiative. Elle consistera à « améliorer la performance du Québec » en ce qui a trait à la récupération et au recyclage des matières résiduelles.

C’est du moins ce qu’a annoncé le ministre de l’Environnement Benoît Charrette. Il a mis de l’avant le « principe de responsabilité élargi des producteurs ». Cela signifie que la gestion de la collecte sélective comprendra désormais les entreprises qui produisent et commercialisent les contenants, emballages et autres imprimés du début à la fin du processus.

Voici en clair ce qu’elles auront à faire :

  • récupération,
  • tri,
  • conditionnement,
  • recyclage.

Québec annonce la modernisation du système de collecte sélective et accroît la responsabilité des entreprises qui vont désormais jouer un rôle du début à la fin du processus. Crédit : iStock

Atteindre des objectifs fixés par règlement

Cela change la donne qui consistait auparavant pour ces entreprises à « verser une compensation financière aux municipalités – et à assumer la majorité des coûts de la collecte sélective », sans s’impliquer dans la gestion. (Source : communiqué ministère Environnement du Québec)

Des objectifs précis fixés par règlement devront être atteints par ces entreprises, au risque de recevoir des pénalités. C’est l’organisme Recyc-Québec qui va gérer le nouveau système de collecte sélective au nom des entreprises et qui va s’assurer de l’atteinte des objectifs.

Selon le ministère de l’Environnement, ce sera tout à l’avantage de l’environnement et de l’industrie parce que le but de cette opération est de hausser le taux de recyclage tout en trouvant de nouveaux débouchés aux matières visées. Cela permettra de protéger l’industrie des fluctuations des prix et des incertitudes du marché.

« Il est très important de regagner la confiance du public envers nos matières recyclables. Non seulement les réformes proposées permettront de générer davantage des matières de qualité, qui pourront être plus facilement valorisées et réduire le recours à l’enfouissement, mais elles permettront aussi d’assurer une performance économique et environnementale accrue de tous les acteurs de l’industrie québécoise de la récupération et du recyclage », a souligné le ministre Charrette, dans le communiqué.

Le processus de modernisation inclut les centres de tri et les différents acteurs qui procèdent à la collecte. Ces derniers vont bénéficier de cinq programmes de soutien prévus par le ministère de l’Environnement.

Le ministre Charette a précisé, dans l’annonce mardi, que les producteurs de contenants, emballages, journaux et autres imprimés « ont l’obligation » de nouer des partenariats avec les villes et organismes municipaux qui interviennent auprès de la population pour la collecte et le transport des ordures préalablement triées par les ménages.

La décision de moderniser le système de collecte sélective est l’aboutissement des efforts du Comité d’action pour la modernisation de la récupération et du recyclage.

À la suite des réflexions de ses membres issus de plusieurs horizons (villes, entreprises, organisations environnementales et autres centres de tri), le comité avait formulé des recommandations visant une révision complète de la façon dont est faite la collecte de matières recyclables, avec un accent sur la participation des producteurs.

Après une période pilote de trois ans, cette réforme, sous réserve de l’adoption par l’Assemblée nationale, pourrait être « pleinement opérationnelle » en 2025, après son entrée en vigueur en 2022.

Avec des informations du ministère de l’Environnement et Éco Entreprise Québec

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Catégories : Environnement et vie animale, Politique
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