Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse est invité par l’Association canadienne du vapotage à abandonner sa taxe sur les e-liquides, en raison des conséquences sur l’industrie et les fumeurs adultes qui utilisent la cigarette électronique comme une alternative au tabac à la nicotine ou comme un moyen de sevrage. Crédit : Istock.

Nouvelle-Écosse : l’Association canadienne de vapotage dénonce la nouvelle taxe sur les e-liquides

Le gouvernement provincial a rendu public son budget 2020.  Dans la foulée, il a fait part des nouvelles mesures de taxation applicables dans plusieurs secteurs, dont celui du vapotage.

Cette décision suscite une vive réaction de l’Association canadienne de vapotage. Dans un communiqué, le directeur exécutif a indiqué que cette annonce est une décision de plus et une de trop dans ce secteur déjà aux prises avec la décision gouvernementale d’interdire toutes les saveurs pour ces e-liquides à compter du 1er avril 2020 dans toute la province.

« Non seulement les règlements causent la mort de l’industrie du vapotage pour adultes, voilà maintenant que l’on veut taxer son cadavre », relève Darryl Tempest, le directeur exécutif de l’Association canadienne de vapotage, dans le communiqué.

Les e-liquides sont très prisés des consommateurs en raison de leur apport pour aromatiser la cigarette électronique.

Le communiqué publié par l’Association canadienne de vapotage indique que « plus de 90 % de vapoteurs adultes ont recours à ces e-liquides aromatisés sans tabac pour échapper au goût du tabac ». En clair, ce sont des éléments susceptibles de jouer un rôle dans le sevrage, chez les fumeurs de cigarettes traditionnelles à la nicotine.

« En interdisant les e-liquides aromatisés, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse sait qu’il ramène les anciens fumeurs à fumer. Cela n’a aucun sens. Avec cette politique fiscale, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse privilégie l’industrie du tabac et ses produits riches en nicotine », déplore le directeur exécutif.

Le contexte en Amérique du Nord et au Canada est marqué par la controverse autour de la cigarette électronique en raison de l’apparition de cas de maladies pulmonaires qui seraient en lien avec le vapotage.

C’est du moins l’hypothèse qu’avancent certains scientifiques. En raison de ce lien possible, plusieurs dispositions ont été prises et des mesures annoncées tant par l’agence de santé publique du Canada que par plusieurs gouvernements à l’échelle du pays pour préserver la santé des plus jeunes, en attendant les conclusions des recherches qui permettront d’en savoir davantage sur cette association.

C’est dans ce sillage que le gouvernement de la Nouvelle-écosse a entrepris d’interdire dans les prochains mois les e-liquides aromatisés.

Sans aller à l’encontre des préoccupations des gouvernements au sujet de la santé des jeunes et des mesures prises pour les mettre à l’abri des méfaits possibles du vapotage, l’Association canadienne du vapotage recommande que ces mesures soient plus ciblées, de manière à laisser une marge de manœuvre aux consommateurs adultes qui vapotent pour une bonne raison.

« L’Association canadienne de vapotage partage les préoccupations des gouvernements concernant l’adhésion des jeunes et recommande des solutions pratiques pour empêcher l’accès par les jeunes à tous les produits de vapotage. Le vapotage doit être utilisé uniquement par les adultes qui essaient d’arrêter de fumer. Les jeunes ne devraient pas avoir accès aux produits de vapotage, point final! », peut-on lire dans le communiqué.

Enfin de compte, l’Association souhaiterait voir l’interdiction totale être levée au profit de « l’élimination de l’accès » des jeunes aux produits de vapotage, et de la limitation des ventes aux boutiques spécialisées dans ce produit, la diminution des niveaux de nicotine et le contrôle des ventes en ligne.

Par ailleurs, l’Association suggère que le gouvernement provincial accorde une dérogation à l’interdiction des saveurs uniquement dans les boutiques de vapotage.

« Sans cette dérogation, tous les magasins de vape réservés aux adultes devront fermer et les adultes seront obligés de s’approvisionner sur le marché noir ou de recommencer à fumer du tabac. Le gouvernement n’aura pas plus d’industries à taxer, sauf celle de la cigarette», a conclu Darryl Tempest.

Avec des informations de l’Association canadienne de vapotage

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