Des usines près des gisements de sables bitumineux dans le nord de l'Alberta. Crédit photo: La Presse canadienne/Jeff McIntosh.

Dégringolade du prix du baril de pétrole: quel impact en Alberta?

La décision de l’Arabie saoudite d’augmenter sa production et de réduire ses prix a fait chuter de 20 % les cours du pétrole. Pourquoi cette décision? Parce que les pays regroupés sous l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) n’ont pu s’entendre avec la Russie sur une réduction de la production afin de stopper la chute du prix du baril de pétrole.

En matinée lundi (HNE), le Brent se négociait sous la barre des 35 dollars américains alors que le WTI (West Texas Intermediate) oscille plutôt autour du 30 dollars US le baril. Les deux enregistrant ainsi des pertes de 20 %. De plus, c’est sur fond de ralentissement économique à cause du coronavirus que les marchés boursiers ont aussi chuté. Ce qui fait craindre que l’économie mondiale n’entre en récession.

Quel impact pour le Canada?

Pierre-Olivier Pineault est professeur titulaire à HEC Montréal. En entrevue ce matin à la radio ICI Première de Radio-Canada, il a analysé les effets de la stratégie saoudienne : « Avant la crise du coronavirus, on était à 60 ou 70 dollars le prix du baril de pétrole, on est ensuite descendu jusqu’à 40 ou 45 $ […] c’est une punition que l’Arabie saoudite donne à tous les autres producteurs de pétrole.»

Pierre-Olivier Pineault, professeur à HEC Montréal. Photo: Radio Canada.

Une stratégie qui fera très mal selon M. Pineault à la Russie, l’Iran, au Venezuela, aux États-Unis et aussi dans la province de l’Alberta. Une façon de faire déjà utilisée en 2014 qui n’avait pas écrasé les compétiteurs mais qui pourrait maintenant avoir des conséquences négatives. Il s’agirait d’un pari à long terme pour nuire aux autres pays dont l’économie dépend fortement de l’or noir.

Pierre-Oliver Pineault est d’avis qu’au Canada, l’exploitation des sables bitumineux en Alberta est très dépendante du prix du baril de pétrole et que de nouveaux projets de développement ne se feront pas avec des prix aussi bas comme ce qu’on observe en ce moment sur les marchés.

Avec les informations de Reuters et Radio-Canada

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Catégories : Économie
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