Éclairons toutes les voix: pionnières de l'Université Laval (Groupe CNW/Conseil du statut de la femme)

Révolution par la diplomation : l’Université Laval célèbre ses pionnières

La journée internationale des femmes donne l’occasion de souligner le parcours d’une dizaine de femmes inspirantes pionnières de l’Université Laval.

C’est un moment unique qui permet à des personnalités féminines de prendre la parole pour retracer le chemin suivi par leurs paires, d’autres femmes comme elles, qui ont su s’outiller pour prendre leur place dans un contexte où le Québec tente de briser le carcan du patriarcat et de la religion pour s’inscrire dans la modernité.

Lundi, la rectrice de l’Université Laval Sophie D’Amours et la présidente du Conseil du statut de la femme Louise Cordeau (CSF) sont les hôtes d’échanges avec trois des femmes à l’honneur, au pavillon La Laurentienne, à l’Université Laval. Il s’agit notamment des diplômées Claire Deschênes (première femme à enseigner le génie à l’université Laval), France Légaré (chercheuse au rayonnement international) et Louise Provencher (première femme chirurgienne générale dans la région).

À cette occasion, les participants pourront en apprendre davantage sur l’expérience des personnalités féminines mises en exergue. Un enregistrement vidéo intitulé Éclairons toutes les voix : pionnières de l’Université Laval sera diffusé, dans le but de rendre l’expérience plus palpable et plus concrète.

Par leur bravoure, leur audace et leur détermination, les visages féminins à l’honneur sonnent progressivement la fin d’une époque : celle de la femme mère d’une multitude, épouse au foyer, qui se consacre avant tout aux tâches ménagères. Les pionnières ont su se transformer et changer de statut, ouvrant la voie à plusieurs qui marcheront sur leurs pas.

C’est ce qui a fait dire à la présidente du Conseil du statut de la femme que « la journée internationale des femmes est un moment privilégié pour reconnaître le parcours unique de ces pionnières qui ont tracé la voie aux générations de femmes qui bâtissent et transforment notre société ». (Source : communiqué)

L’ex-première ministre du Québec Pauline Marois s’exprime lors de la cérémonie des obsèques de Lise Payette, à Montréal, samedi 20 octobre 2018. La Presse canadienne/Graham Hughes

Certaines n’ont pas attendu l’effervescence de la Révolution tranquille des années 1960 pour aller s’abreuver à la source du savoir des amphithéâtres de la première université francophone d’Amérique du Nord.

Jeanne Lapointe décroche ainsi son diplôme en sciences sociales dès 1938. Yvette Brissette s’inscrit dans cette même foulée lorsqu’elle devient cette même année la première femme diplômée en médecine de l’Université Laval. Sept ans plus tard, c’est autour de la fondatrice du premier département d’éducation physique au Québec, Louise Dumais d’obtenir son diplôme en sociologie.

Une autre femme, noire cette fois, s’inscrit dans cette lignée de femmes décomplexées qui font de l’école une source d’affirmation et de valorisation de soi. Diplômée en service social en 1948, Ida Roland devient la première femme noire à obtenir un doctorat à l’Université Laval.

La série des premières est enclenchée et Claire L’Heureux-Dubé, diplômée en droit de l’université Laval en 1951, devient la première femme québécoise nommée à la Cour suprême du Canada.

L’ère de la Révolution tranquille permet aux femmes de se surpasser davantage et de pousser leurs ambitions encore plus loin. C’est ainsi que dans les rangs naîtra une qui deviendra la première femme première ministre au Québec, Pauline Marois, diplômée en service social en 1971.

Christine Vallée, diplômée en 1970, deviendra la première femme architecte, alors qu’Hélène Alarie, diplômée en 1963, sera la première femme agronome, et Estelle Lacoursière la première femme titulaire d’une maîtrise en sciences forestières en 1969.

Les femmes autochtones ne sont pas en reste. Il y a trois ans, Laurie Rousseau-Nepton devenait la première femme des Premières Nations diplômée en astrophysique.

« L’accès à l’Éducation supérieure est intimement lié à l’avancement des femmes. L’occasion est belle de souligner l’apport de nos diplômées à l’évolution de la société », souligne la rectrice de l’Université Laval Sophie D’Amours, dans le communiqué.

Avec des informations du Conseil du statut de la femme

En complément :

Au début du siècle dernier, les femmes n'avaient pas accès à l'enseignement supérieur. Elles comptent maintenant pour la majorité des étudiants sur les bancs des universités. Gilles Laporte nous parle de la genèse de cette révolution spectaculaire. Les premiers balbutiements de l'éducation des femmes En Nouvelle-France, on comprend l'importance de l'éducation des jeunes filles qui devront un jour se charger de l'éducation de leurs enfants. Des pionnières comme Marguerite Bourgeoys président à l'ouverture des premiers couvents. Toutefois, on ne se risque pas au-delà de la onzième année de scolarité. Avancées timides et triomphe La situation s'améliore avec la loi sur l'instruction publique, l'industrialisation et l'urbanisation, qui contribuent à une modernisation des attitudes. L'alphabétisation des femmes passe de 40 % à 87 % entre 1849 et 1890. Il faut cependant attendre le rapport Parent et la création des cégeps, qui comptent 50 % d'étudiantes dès leur ouverture, pour que les dern
Catégories : Société
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