Le CAPVISH soutient que la réduction de la propagation de la COVID-19 passe aussi par le dépistage à domicile de personnes à mobilité réduite. Crédit : Istock

Coronavirus : plaidoyer pour le dépistage à domicile des personnes vulnérables

Le Comité d’action des personnes vivant avec des situations de handicap (CAPVISH) a lancé un cri du coeur en vue de la facilitation du dépistage de la COVID-19 pour les personnes vulnérables de la société.

Cela suppose la mobilité des équipes qui doivent se déplacer dans les quartiers et dans les logements pour tester ces personnes.

Il s’agit de personnes aux prises avec un handicap physique ou un problème de santé majeur qui compromet fortement leurs capacités de mobilité. Selon le CAPVISH, les personnes en situation de handicap « ont parfois développé certaines maladies chroniques – et sont souvent plus à risque que d’autres personnes ».

 C’est pourquoi il serait nécessaire de mettre en place des dispositions spéciales pour leur venir en aide en contexte de pandémie de la COVID-19.

« Nous croyons qu’il faut développer des mesures préventives et multiplier les interventions dans le but de ne pas engorger le système de santé à court et à moyen terme. Ces mesures viseraient à minimiser les risques de propagation de la COVID-19, pouvant découler d’un transport, auxquels s’exposerait un nombre important de personnes »,relève Dominique Salgado, directeur général du CAPVISH, dans le communiqué.

La conduite du dépistage par le déploiement d’équipes mobiles sur le terrain en Corée du Sud a permis d’atteindre un plus grand nombre de personnes en très peu de temps, et une prise en charge rapide par le système de santé. C’est ce qui a conduit à un ralentissement important de la propagation du virus.

La mobilité des équipes de dépistage préconisée par le CAPVISH est une avenue qui permettra aux équipes d’effectuer des prélèvements à domicile, ensuite l’acheminement des tests vers les laboratoires pour analyse.

« En raison de la disponibilité des tests de dépistage ainsi que des délais pour les analyser, ce processus peut parfois excéder les 72 heures. Pour encore mieux diagnostiquer d’éventuels nouveaux cas et ralentir la propagation du virus, des prélèvements à domicile pourraient ainsi réduire les délais de traitement et peut-être sauver des vies », a affirmé M. Salgado. 

Les autorités provinciales ont indiqué, lors d’un point de presse jeudi, que les tests vont se faire plus rapidement dès aujourd’hui, avec la possibilité de réaliser jusqu’à 5000 analyses dans les huit laboratoires désormais opérationnels dans la province.

Les résultats peuvent être disponibles plus rapidement, voire le jour même, a précisé la ministre de la Santé du Québec Danielle MCcann qui participait, aux côtés du premier ministre du Québec et du directeur de la santé publique, à la traditionnelle conférence quotidienne pour la mise à jour des informations sur la COVID-19.

Ce sont près de 252 personnes en situation de mobilité réduite qui pourraient bénéficier de ce service s’il était effectif dans les prochains jours.

Avec des informations du CAPVISH.

Catégories : Santé, Société
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