C’est un coup de pouce important pour les petites et moyennes entreprises qui ont manifesté, au cours des dernières semaines, des inquiétudes quant à leur capacité de maintenir en place leurs salariés en raison de l’incidence négative de la COVID-19 sur leurs activités.
Ottawa veut garder au travail un grand nombre de travailleurs et la mesure de subvention salariale de 75 % sera rétroactive au 15 mars.
Le fédéral souhaite que les personnes qui avaient déjà été mises à pied soient à nouveau embauchées.
À cette subvention salariale s’ajoute la possibilité pour les PME d’emprunter sans intérêt pendant 12 mois la somme de 40 000 $. Ce prêt est garanti par le gouvernement fédéral.
Les PME vont aussi bénéficier de la rétention des taxes de la TPS et de la TVQ jusqu’à la fin du mois de juin, ce qui contribuera aussi à accroître leur marge de manoeuvre.
François Vincent, le vice-président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), a salué ces annonces qui représentent une véritable bouffée d’oxygène pour plusieurs PME, bien que les critères d’admissibilité restent à déterminer.
Trudeau n’a pas mentionné de données chiffrées concernant l’ensemble des annonces, mais il a indiqué que le compte sera connu plus tard.
Les éclaircissements interviendront dès lundi, a promis le premier ministre qui a soutenu qu’il s’agit de mesures qui vont favoriser le redécollage de l’économie à la sortie de la crise actuelle.
Cette sortie dépend de chacun de nous, a indiqué Justin Trudeau qui a invité les Canadiens à continuer à observer les mesures de restriction actuelles pour préserver leur santé et celle des personnes qui les entourent.
Cette annonce est faite dans un contexte où le directeur parlementaire du budget a dressé le portrait de la situation économique du Canada.
Selon son rapport, le taux de chômage pourrait atteindre les 15 % au pays.
La croissance pourrait glisser sous la barre de -5,1 %, et en 2020-2021, le déficit budgétaire est susceptible d’atteindre 113 milliards de dollars.
Sur un tout autre plan, M. Trudeau a indiqué que son gouvernement a porté à l’attention de l’administration américaine que ce n’était pas indiqué de déployer l’armée à la frontière avec le Canada dans le but de refouler les migrants, et que c’est dans l’intérêt des deux pays que ce déploiement n’ait pas lieu.
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