Lorsque le premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé vendredi dernier que tous les événements extérieurs comme les festivals, les spectacles et les concerts étaient suspendus jusqu’au 31 août prochain en raison des mesures de distanciation physique dues à la COVID-19, la scène artistique québécoise a revu ses plans. Certaines activités ont été annulées, d’autres reportées.
L’équipe de production de la 34e édition du Festival international Nuits d’Afrique a décidé d’opter pour une formule automnale avec des spectacles possibles en septembre, octobre et novembre, au lieu du format habituel qui devait se tenir du 7 au 19 juillet au Quartier des spectacles du centre-ville de Montréal, a confirmé jeudi Suzanne Rousseau, directrice générale des Productions Nuits d’Afrique.
Même que les 12 employés de l’équipe, en télétravail, sont déjà à planifier la relance cette semaine, grâce à leurs contacts accumulés lors de marchés de musique du monde comme le Womex (World Music Expo), où les programmateurs se rencontrent pour négocier avec les agents des dates de spectacles pour des régions données afin de se partager les artistes.
Bien que Mme Rousseau n’a pas voulu révéler de possibles grosses têtes d’affiche, elle affirme que les amateurs de musique du monde y trouveront leur compte. Les Productions Nuits d’Afrique avaient 20 groupes internationaux prévus pour le mois de juillet ainsi que des artistes locaux. On tente de voir qui pourrait toujours se déplacer plus tard en 2020.
Le Festival international Nuits d’Afrique a célébré en 2011 son 25e anniversaire et avait déménagé ses activités pour l’occasion au Quartier des spectacles. Lors de sa 30e édition, le regretté Manu Dibango avait reçu le premier Prix Nuits d’Afrique pour la francophonie pour l’ensemble de son oeuvre. Un moment que Suzanne Rousseau se remémore avec fierté.
Un sondage d’achalandage de la provenance des touristes révélait qu’en 2017 plus de 200 000 visiteurs uniques s’étaient déplacés pour entendre des artistes internationaux et locaux.
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