Un préposé aux bénéficiaires transporte un patient sur une civière. Photo: Radio-Canada/Martin Thibault.

Un préposé aux bénéficiaires retraité dit non à son super héros intérieur

Vincent Lafortune a été préposé aux bénéficiaires pendant plus de 30 ans au Québec. Jeudi matin, dans la section témoignage de La Presse+, il revenait sur le maigre salaire qu’il a reçu durant toutes ces années pour un travail qu’il a pourtant aimé. 

Il raconte qu’à ses débuts, il gagnait 16 $ l’heure et que, trois décennies plus tard, son salaire avait grimpé à 22 $. Wow s’exclame-t-il en dérision. M. Lafortune se souvient des longues négociations de convention collective pour obtenir des augmentations, qui suivaient au mieux l’augmentation du coût de la vie, mais au détriment de moins bonnes conditions de travail.   

« Je peux vous dire que les loyers augmentaient beaucoup plus vite que mon salaire et ma joie d’aller travailler. » Vincent Lafortune

Il explique que le public et les patients vénèrent davantage les médecins et les infirmières plutôt que le personnel de soutien comme lui, malgré le fait qu’on le félicitait pour son travail.

Au moment où le manque de personnel est important, il écrit : « La capacité d’attraction n’est pas là. Ça fait des années que les syndicats disent que ce manque de main-d’œuvre est de plus en plus criant. Et tout ceci était prévisible avec les chiffres sur la démographie vieillissante qui le hurlent depuis longtemps. Rien à faire, ça ne bouge pas, ni dans l’opinion publique ni dans les gouvernements successifs. »

Malgré tout cela, une voix de super héros en lui l’exhorte à retourner au travail malgré ses 59 ans. Il explique avoir assez donné, qu’il est fatigué et qu’il a pris sa retraite avec moins que le salaire minimum. Il ajoute qu’il croit qu’il va clouer le bec de son super héros intérieur.  

Lisez tout le témoignage de Vincent Lafortune dans La Presse+ du 16 avril 2020. 

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Catégories : Société
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