Le confinement imposé partout au Canada depuis le milieu du mois de mars, en raison de la pandémie de coronavirus, a mis à rude épreuve les grands-parents qui ne peuvent plus étreindre leurs petits-enfants. La semaine dernière, le premier ministre du Québec, François Legault, affirmait que les aînés devraient être très patients avant de les revoir.
Toutefois, mercredi, son directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, a ouvert la porte à la possibilité que cela se passe plus rapidement. En conférence de presse, il a commenté la décision récente de la Suisse, qui estime qu’il est maintenant sécuritaire pour les enfants en bas âge de faire une accolade à leurs grands-parents. Selon le chef de la direction des maladies infectieuses de la Confédération helvétique, le Dr Daniel Koch, les scientifiques ont démontré que les jeunes enfants ne transmettent pas le coronavirus.
Contrairement au constat pour d’autres maladies comme l’influenza, dans le cas de la COVID-19, les enfants ne seraient donc pas « des incubateurs à microbes, qui transmettent beaucoup […] On surveille ça de très près avec nos scientifiques. On veut avoir quand même une certaine assurance avant d’autoriser des retrouvailles. Mais c’est sûr que, dès qu’on a une évidence qu’il y a peu de risque […] on va le faire ». Dr Horacio Arruda
Horacio Arruda, directeur national de la santé publique du Québec lors d’une conférence de presse sur la pandémie de COVID-19, le 27 avril 2020. Photo : La Presse canadienne/ Jacques Boissinot.
Les autorités de la santé publique vont surveiller les effets du déconfinement de l’économie, de la reprise des classes et des services de garde. Si la propagation ne reprend pas et n’a pas d’impact sur les personnes vulnérables comme les aînés, les consignes pourraient donc être assouplies.
Les déclarations du Dr Koch ont suscité une certaine confusion en Suisse. Il a autorisé les aînés à prendre leurs petits-enfants dans leurs bras, mais il leur a recommandé de ne pas les garder et d’éviter les contacts avec les parents, pour éviter le mélange des générations.
Lors d’une entrevue à l’émission matinale Tout un matin de Radio-Canada, mercredi, la conductrice d’autobus scolaire Monique Lauzon a affirmé qu’il était incohérent de mettre les chauffeurs, en grande majorité des aînés, en contact avec de jeunes enfants à partir du 11 mai pour le retour à l’école, alors qu’ils ne peuvent pas voir leurs propres petits-enfants.
Avec des informations de La Presse canadienne et Radio-Canada
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