Une personne seule doit avoir en 2020 un revenu se situant entre 24 083 $ et 32 682 $ pour qu’elle ne se retrouve pas en situation de précarité. C’est ce que conclut une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) publiée mercredi. Ce revenu viable a été calculé cette année encore pour sept municipalités québécoises et trois types de ménages : une famille avec deux enfants, un couple et une personne vivant seule.
Pour l’IRIS, le concept de revenu viable est basé sur le revenu disponible nécessaire après impôt pour se prévaloir d’un panier de biens et de services afin de vivre dignement et sans pauvreté. Un niveau de vie auquel tout le monde devrait pouvoir prétendre selon Ève-Lyne Couturier, chercheuse à cet institut.
Tableau de revenus viables de l’IRIS (2020)
Les mesures mises en place durant la pandémie à travers le prisme du revenu viable
Ève-Lyne Couturier fait remarquer que « la Prestation canadienne d’urgence (PCU) dépasse l’aide sociale et atteint presque le revenu viable, dans certaines villes, pour les personnes seules. Au sortir de la crise actuelle liée à la COVID-19, il sera essentiel de se demander quels planchers de revenu on doit considérer pour bien vivre ensemble. Une bonne partie des travailleurs et travailleuses qu’on découvre comme étant essentiels gagne toujours moins que le revenu viable. En choisissant de mieux payer les préposés aux bénéficiaires, le gouvernement montre qu’il pourrait faire mieux. »
Selon la chercheuse de l’IRIS, la crise actuelle trace la voie pour sortir d’une économie où on peut rester pauvres même si on est sur le marché du travail.
À propos de l’indice du revenu viable au Québec
Depuis 2015, l’équipe de recherche de l’IRIS travaille sur cet indicateur qui se distingue des différents seuils de faible revenu en usage au Canada, en calculant un panier de biens et services donnant accès à une vie digne, exempte de pauvreté.
Source : Institut de recherche et d’informations socioéconomiques
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