Un expert canadien affirme qu’il existe des parallèles entre le virus mortel de 1918 et le nouveau coronavirus d’aujourd’hui. Il est convaincu qu’un vaccin sera mis au point sous peu.
En 2018, le Dr Kevin Coombs, qui travaille au Département de microbiologie médicale et de maladies infectieuses de la Faculté de médecine Max Rady de l’Université du Manitoba, a comparé la réaction du virus de la grippe espagnole sur les protéines qu’elle vise dans les cellules par rapport à d’autres virus bénins ou hautement pathogènes. L’équipe de recherche a remarqué que la grippe espagnole affectait de nombreuses protéines non identifiées dans d’autres études.
À la lumière de la pandémie de COVID-19, le Dr Coombs croit que « nous sommes en bien meilleure position aujourd’hui » pour atténuer la pandémie que ceux qui vivaient il y a 100 ans.
Selon M. Coombs, il existe plusieurs parallèles entre la grippe espagnole et le nouveau coronavirus.
- Les deux virus provoquent le syndrome de la « tempête de cytokines », une complication dans laquelle le corps réagit de manière excessive au virus, et cette réaction excessive fait plus de mal que le virus.
- Les deux virus étaient tout à fait nouveaux, de sorte que la majorité de la population mondiale n’avait pas d’anticorps contre les virus.
- Les deux sont également des virus respiratoires et sont très infectieux.
M. Coombs croit qu’en 1918, il a fallu beaucoup plus de temps pour que les gens pratiquent la distanciation sociale. Maintenant, non seulement nous avons adopté cette pratique plus tôt, mais il pense que nous sommes en bien meilleure position pour atténuer une pandémie.
En étudiant les données disponibles pour la COVID-19, le Dr Coombs croit que les mesures que nous prenons pour atténuer la pandémie, comme la distanciation physique et les tests, fonctionnent.
Il travaille avec ses collègues du Laboratoire national de microbiologie pour établir un projet de recherche sur la COVID-19.
« Il est possible que [cette fois] nous soyons en contrôle. Mais je dis cela sous un ton très conditionnel, car il est trop tôt pour que les gens sortent, profitent du soleil et commencent à faire ce qu’on nous dit de ne pas faire. C’est tentant, mais nous ne pouvons pas encore le faire », a-t-il déclaré.

Personnel médical dans une unité des soins intensifs avec des patients souffrant de la COVID-19. (Photo : REUTERS/Fedja Grulovic)
Le coronavirus n’est pas totalement inconnu des scientifiques
Selon lui, les scientifiques connaissent les coronavirus depuis longtemps et ces connaissances aideront les chercheurs à mettre au point un vaccin contre la COVID-19.
L’étude du Dr Kevin Coombs comptait sur une équipe de recherche qui comprenait le Dr Darwyn Kobasa, de l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), et le Dr Charlene Ranadheera, de l’ASPC.
On estime que la grippe espagnole a infecté environ 500 millions de personnes, soit un tiers de la population mondiale. Le virus a causé au moins 50 millions de décès dans le monde.
RCI avec l'Université du Manitoba, NewScientist magazine.
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