Les Canadiens misent sur la livraison à domicile pendant la pandémie non seulement en raison de nombreuses fermetures de magasins, mais aussi afin d’éviter des contacts avec d’autres êtres humains. Or, on ne connait pas véritablement quels sont les risques d'infections pour les clients. (Vidéo CBC News)

COVID-19 : risques d’infection peu élevés sur les emballages des colis livrés?

Les livraisons de colis à domicile présenteraient peu de risques de contamination malgré les cas d’employés affectés aux livraisons dans deux importants centres de tri au Canada qui sont tombés malades.

Rappelons que plusieurs membres du personnel aux centres de distribution de Purolator et d’Amazon situés dans la région de Calgary, en Alberta, ont été déclarés positifs à la COVID-19.

En date de mercredi, on recensait 36 personnes infectées à Purolator et 9 autres au centre de distribution d’Amazon dans le nord de la ville, selon la Direction de la santé publique de l’Alberta.

Purolator a indiqué que la plupart des cas découverts à son entrepôt sont des travailleurs affectés au tri des colis.

Des dirigeants de la santé publique au pays rappellent donc que lorsqu’on ouvre un colis qui vient d’être livré, il faut nécessairement se laver les mains et éviter de toucher son visage.

Risques réels d’infection inconnus, mais ils seraient faibles

Des études sur les diverses souches de coronavirus, dont celle qui a provoqué la COVID-19, ont déterminé que le virus peut survivre plus longtemps sur les surfaces de plastique dur et sur le métal, plutôt que sur le papier, le carton, le coton et la laine.

Sa survie sur le carton et le papier, qui sont des matériaux habituellement utilisés pour les boîtes de livraison, peut varier entre moins de 24 heures et 5 jours.

« Le risque (de contagion) est inconnu, mais on croit qu’il est faible », dit le Dr Chris Sikora, un directeur de la santé publique en Alberta.

« La plupart des colis que nous recevons sont conçus en carton ou en papier, et la capacité de survie du virus est relativement faible. De manière générale, c’est un environnement hostile pour le virus alors que ces paquets circulent à travers le Canada », ajoute-t-il.

Les risques d’être infecté à la COVID-19 en cueillant un paquet livré sur le seuil de sa porte seraient donc plutôt faibles, selon lui, mais se laver les mains avant d’ouvrir les paquets, et surtout après est une mesure raisonnable.

« Ce serait très raisonnable également de nettoyer la surface extérieure des colis avec une lingette désinfectante. Il suffit de nettoyer ensuite le comptoir de la cuisine ou encore votre bureau, par exemple », précise-t-il.

En date de mercredi, on recensait 36 personnes infectées à Purolator et 9 autres au centre de distribution d’Amazon de Calgary, selon la Direction de la santé publique de l’Alberta. (CBC)

Amazon au cœur de la tempête

L’entrepôt d’Amazon au nord de Calgary, qui emploie plus de 1 000 travailleurs et dont 9 sont tombés malades, est au cœur d’une controverse en ce moment.

La semaine dernière, un développeur de logiciels qui y travaillait a démissionné de son poste de vice-président pour protester contre le congédiement d’employés qui militaient pour obtenir une meilleure protection au travail contre la COVID-19.

Tim Bray a écrit dans un blogue qu’il « démissionne parce qu’Amazon a congédié deux lanceurs d’alerte qui ont exprimé ouvertement les craintes des employés des entrepôts envers la COVID-19 ».

Amazon rétorque qu’elle soutient le droit des employés à critiquer les conditions de travail, mais que ces deux employés ont été congédiés pour avoir enfreint à maintes reprises ses politiques internes.

L’entreprise précise aussi par voie de communiqué qu’un montant de plus de 800 millions de dollars sera dépensé en 2020 afin d’adopter des mesures de sécurité et de propreté, dont du désinfectant pour les mains, des gants et des stations de lavage des mains dans tous ses entrepôts.

Nouveau : COVID-19 : pourra-t-on forcer votre retour au travail et à quelles conditions?

La représentation par un artiste de ce à quoi pourrait ressembler un nouveau lieu de travail physiquement éloigné. En plus d’une plus grande distance entre les bureaux, le lieu de travail post-pandémie pourrait inclure le port obligatoire de masque et des files d’attente pour prendre des ascenseurs sans foule ou faire vérifier sa température avant d’entrer. (Gensler)

RCI avec La Presse canadienne

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