Baisse des acheteurs, baisse de la construction, le marché de l’habitation va ressentir l’impact de la COVID-19 jusqu’en 2022, selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), une agence nationale qui fournit des liquidités pour les prêts hypothécaires.
La pandémie qui s’est installée dans tout le pays juste au moment où le rebond d’activité post-hivernal commençait a jeté un froid sur le marché. Les ventes ont chuté de 15 % en mars, avant de baisser encore plus en avril pour atteindre leur pire mois d’avril en 36 ans.
Selon la SCHL, le prix de vente moyen des maisons est resté relativement stable jusqu’à présent, mais cela ne saurait durer.
L’agence estime que la pandémie va conduire le pays à une « récession historique en 2020 », qui entraînera « une chute importante des indicateurs du marché du logement ».
La SCHL attribue les risques supplémentaires pour le marché du logement à la baisse massive de l’emploi – 3 millions d’emplois ont disparu dans tout le Canada en mars et avril – ainsi qu’à la chute de l’activité économique en raison de la chute des commandes de nouvelles maisons individuelles, ainsi qu’à l’arrêt de l’immigration et à la baisse des prix du pétrole.
Trois scénarios : optimiste, modéré ou pessimiste
La SCHL prévoit selon ses trois scénarios, optimiste, modéré ou pessimiste, que les prix vont ainsi chuter de 9 à 18 % par rapport à ce qu’ils étaient avant la pandémie, avant de se redresser un peu au début de 2021. Mais ils ne devraient pas revenir complètement à leur niveau prépandémie avant au moins 2022.
Le scénario le plus pessimiste de la SCHL, qui comprendrait une deuxième vague du virus et un retour aux confinements et aux fermetures, envisage ce qu’il adviendra des paiements hypothécaires si la période de chômage durait plus de six mois.
Les banques ont proposé des reports de paiement de six mois pendant la pandémie, et l’on estime que de 12 à 14 % des ménages ont accepté cette offre jusqu’à présent.
Si les Canadiens au chômage en ce moment ne devaient pas retrouver leur emploi dans six mois, ils risquent d’être contraints de se départir de leur maison. Une augmentation des saisies pourrait rendre les banques réticentes à prêter à de nouveaux acheteurs.
Des chutes de prix inégales selon les régions
L’affaissement de la valeur des habitations ne se fera pas au même rythme partout au Canada. Dans la province de l’Alberta, qui dépend de l’extraction du pétrole, on prévoit une baisse des prix pouvant atteindre 25 %.
La province du Québec devrait s’en tirer mieux que la plupart des autres provinces. Dans son scénario le plus pessimiste, la SCHL prévoit une glissade des prix des habitations existantes de l’ordre de 11 %.
Le prix des logements pourrait chuter de 14 % à Toronto, la plus grande ville du Canada, d’ici 2022, selon le scénario « modéré de la SCHL.
NOUVEAU : Réouverture : 50% des parcs nationaux et 100 % des parcs provinciaux du Québec
Une bouffée d’air frais est à prévoir pour des centaines de Canadiens confinés depuis le mois de mars. Ils pourront s’offrir à partir de lundi des visites de jour dans 29 des 48 parcs nationaux du pays. Les parcs provinciaux du Québec, ouverts de jour depuis une semaine, élargiront leur accès au public également lundi prochain.
RCI avec CBC News, La Presse canadienne et Financial Post
LISEZ AUSSI
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.