Une bouffée d’air frais est à prévoir pour des centaines de Canadiens confinés depuis le mois de mars alors qu’ils pourront s’offrir à partir de lundi des visites de jour dans 29 des 48 parcs nationaux du pays. Les parcs provinciaux du Québec, ouverts de jour depuis une semaine, élargiront leurs accès au public également lundi prochain.
Sur la liste des parcs nationaux qui reprennent leurs activités se trouvent quelques-uns des plus connus internationalement soit ceux Banff, Jasper et Waterton en Alberta, du Pacific Rim en Colombie-Britannique, et du Cape Breton Highlands en Nouvelle-Écosse. Précisons que Banff est le parc national le plus fréquenté du pays, avec environ quatre millions de visiteurs par an.

Le ministre de l’Environnement, précise que les visiteurs dans les parcs nationaux devront maintenir une distance physique des autres visiteurs mais qu’ils auront accès aux toilettes publiques qui feront l’objet de désinfections régulières. (Michael Ruffolo)
De dire le ministre, « C’est une occasion pour les gens, en particulier ceux habitant relativement près des parcs nationaux, de sortir en nature ». M. Wilkinson précise cependant que certains parcs, notamment dans le nord du Canada, resteront fermés pour réduire les déplacements des Canadiens.
« Il y a aussi des parcs cogérés avec les Premières Nations, comme Haida Gwaii, où la Première Nation a demandé que le parc ne soit pas rouvert », révèle t-il.
On pourra y passer la nuit à partir du 21 juin
Les visiteurs ne seront autorisés à camper la nuit dans les parcs nationaux que trois semaines après leur réouverture soit le 21 juin prochain.
« Le camping va être quelque chose que beaucoup de Canadiens vont considérer, étant donné que voyager à l’extérieur du pays sera particulièrement difficile », indique le ministre Wilkinson. Il prévient cependant que les restrictions pourront être différentes selon les parcs.
Des sentiers extrêmement populaires notamment pourraient rester fermés, « parce que ce ne serait pas sécuritaire de les emprunter. » D’autres possibilités pourraient inclure la fixation de limites sur le nombre de personnes pouvant se rendre à un endroit à la fois ou la fermeture des parkings dans les zones les plus fréquentées.
Attention aux restrictions concernant les déplacements touristiques inter-provinciaux
Certains déplacements touristiques vers les parcs provinciaux ou nationaux cet été pourraient être handicapés par le désir de plusieurs provinces de limiter les déplacements des citoyens. Voici ce que vous devez savoir sur la situation au pays d’est en ouest.
La Nouvelle-Écosse a mis en place des points de contrôles à tous les principaux points d’entrée dans la province, toute personne entrant dans la province étant arrêtée et interrogée.
L’Île-du-Prince-Édouard reste fermée aux non-résidents jusqu’en juin.
Le 4 mai, Terre-Neuve-et-Labrador a modifié la loi sur la protection et la promotion de la santé publique afin de mettre en place une interdiction de voyager interdisant l’entrée dans la province à toute personne autre que les résidents permanents et les travailleurs des secteurs essentiels.
Au Nouveau-Brunswick, des agents de la paix sont en poste 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, à chacun des sept points d’entrée terrestres inter-provinciaux de la province afin de maintenir l’état d’urgence de la province interdisant tout voyage non essentiel, y compris le tourisme et les visites sociales.
Des barrages routiers ont été mis en place au début de la pandémie au Québec dans le cadre des efforts visant à contenir la propagation de COVID-19. La province a commencé à les supprimer au début du mois de mai, y compris le point de contrôle à la frontière entre Ottawa et Gatineau, mais les responsables de la santé affirment que les déplacements non essentiels entre les régions ne sont toujours pas recommandés.

Un barrage routier le 11 mai dernier près de l’entrée de la Réserve faunique des Laurentides au Québec. PHOTO : RADIO-CANADA
En Ontario, le premier ministre Doug Ford a demandé il y a trois semaines aux touristes québécois notamment de ne pas venir en Ontario tant que les états d’urgences sont maintenus. Il n’existe pas cependant de barrières policière à l’entrée de la province.
Le Manitoba a mis en place des points d’information à sa frontière dont quatre pour les visiteurs en provenance de la Saskatchewan et un de l’Ontario – afin d’informer ces voyageurs
des risques de la COVID-19.
Bien que la Saskatchewan n’ait pas fermé sa frontière inter-provinciale, le gouvernement a publié en avril un décret qui restreint tous les voyages non essentiels à destination et en provenance des communautés du nord de la province.
Ouverture des parcs provinciaux au pays notamment au Québec
De nombreux gouvernements provinciaux ont rouvert le camping pour le 1er juin, mais n’autorisent que leurs propres résidents à réserver des places pour éviter les déplacements non essentiels.
En Ontario par exemple, depuis le 11 mai, la province a commencé à ouvrir les parcs provinciaux et les réserves de conservation pour une utilisation limitée à la journée. Les parcs sont ouverts à des activités telles que la randonnée et le vélo, mais l’accès au camping, aux terrains de jeux et aux plages reste fermé.
Le gouvernement du Québec est lui plus permissif. S’il insiste pour dire qu’il faut limiter les déplacements inter-régionaux, les parcs provinciaux sont ouverts depuis une semaine et il a annoncé cette semaine que les toutes les aires de campings pourront rouvrir à compter du 1er juin prochain.

Les pourvoiries pourront également dorénavant offrir de l’hébergement, tout comme les parcs de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ) qui est l’organisme du gouvernement du Québec qui gère les parcs et les réserves fauniques. (SÉPAQ)
Une réouverture partielles des parcs québécois qui a bien fonctionnée
La plupart des territoires gérés par la SÉPAQ ont commencé leur réouverture progressive le 20 mai 2020 mais ne permettaient que la randonnée pédestre, le vélo et la pêche à la journée.
Mercredi, une semaine donc après cette réouverture partielle des parcs de la Société des établissements de plein air du Québec, un porte-parole se disait ravi du déroulement des
derniers jours.
« Ça s’est bien passé. Je pense que les gens sont contents d’avoir accès à nouveau au territoire. C’est clair que les deux mois de confinement ont aidé à précipiter l’envie de
vouloir retourner en nature», affirmait à Radio-Canada Simon Boivin, responsable des relations avec les médias à la SÉPAQ.
Il appert que les consignes de distanciation physique ont été respectées par les visiteurs. De préciser Simon Boivin : « On avait une présence accrue de gardes-parcs, de . dans
les parcs au cours des derniers jours, sachant qu’il allait peut-être falloir faire un peu de sensibilisation. Dans les parcs très fréquentés, qui sont près des grands bassins de population, il y avait aussi des gens des services policiers municipaux qui venaient faire de la patrouille à vélo. Ça a certainement aidé à faire en sorte que les gens respectent les consignes ».
Comme on l’observe dorénavant au sol dans les rangées des épiceries au pays, des flèches le long des sentiers ont été installées en certains endroits, afin qu’ils deviennent à sens unique pour éviter que les randonneurs ne se croisent pas.

Des flèches ont été installées dans les boucles de randonnée pour éviter que les randonneurs se croisent.
PHOTO : RADIO-CANADA / MARIÈVE BÉGIN
La location de chalets et de maisons sera également autorisée à partir de lundi prochain, mais seulement à l’extérieur du Grand Montréal et de la région de Joliette qui sont plus affectées par la pandémie. Les citoyens devront se limiter à une famille, ou un ménage, par unité louée.
RCI avec CBC News, La Presse canadienne, SEPAQ, Parc Canada
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